Héros

Waleed Al-Shehhi

Quelques tweets sanctionnés de deux ans de détention et de 500 000 dirhams (100 000 euros) d’amende pour “violation de la sécurité d’État” : depuis mai 2013, Waleed Al-Shehhi, net-citoyen d’Ajman (EAU), paie cher d’avoir commenté en ligne le procès de 94 Emiratis accusés de lien avec une organisation islamiste, mis au secret et pour la plupart condamnés pour “mise en danger de la sécurité du pays”. Il a été condamné sur la base de la loi locale sur la cybercriminalité, qui interdit l’utilisation des technologies de l’information pour des actions “portant préjudice à la réputation de l’État”. Pour y attenter un peu plus, Waleed Al-Shahi, comme les 94, se plaint d’avoir subi en prison des mauvais traitements et des actes de torture qu’il avait contribué à faire connaître au grand public lorsqu’il couvrait ce procès fermé aux médias internationaux.

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