YouTube à nouveau accessible

Le site de partage de vidéo, Youtube, a accepté de supprimer quatre vidéos jugées insultantes à l'égard du roi de Thaïlande. Le ministre de la Communication, Sitthichai Pookaiyaudom, avait menacé cette semaine de poursuivre Google, le propriétaire de Youtube.

Reporters sans frontières demande à Google d'expliquer quelles conditions ont permis le déblocage de son site de partage de vidéos YouTube, le 31 août 2007. "Nous prenons acte du déblocage du site de partage de vidéos, mais demandons à Google de rendre public le contenu du compromis mentionné par le ministre thaïlandais de l'Information et de la Communication thaïlandais," a déclaré l'organisation. Le ministre de l'Information et de la Communication, Sitthichai Pookaiyaudoom, a déclaré que toutes les restrictions d'accès au site de partage de vidéos avaient été levées. Dans une interview parue dans The Nation Newspaper, il a affirmé que la levée du blocage faisait suite à l'assurance donnée par YouTube de ne pas mettre en ligne des vidéos qui seraient contraires à la loi thaïlandaise ou jugées insultantes envers la monarchie. Sitthichai Pookaiyaudoom a ajouté que YouTube avait créé un programme permettant aux fournisseurs d'accès thaïlandais de bloquer l'accès des vidéos jugées sensibles. Le site avait été rendu inaccessible par les autorités le 4 avril 2007. Le ministre avait justifié cette mesure en indiquant que Google avait refusé de supprimer des vidéos insultant la monarchie, et ils avaient menacé de poursuivre la compagnie. En mai 2007, un accord de principe selon lequel Google acceptait de supprimer quatre vidéos jugées insultantes à l'égard du roi de Thaïlande avait été conclu. La compagnie avait néanmoins refusé d'enlever deux autres vidéos, précisant, dans une lettre adressée au ministre, qu'elles "étaient de nature politique, mais qu'elles n'avaient pas pour objectif d'insulter Sa Majesté et ne méritaient donc pas d'être bloquées". ------------------------------------- 11.05.07 - Youtube accepte de supprimer quatre vidéos "insultantes" pour le roi Le site de partage de vidéo, Youtube, a accepté de supprimer quatre vidéos jugées insultantes à l'égard du roi de Thaïlande. Le ministre de la Communication, Sitthichai Pookaiyaudom, avait menacé cette semaine de poursuivre Google, le propriétaire de Youtube. Le site était bloqué depuis le 4 avril 2007. Google a néanmoins refusé d'enlever deux autres vidéos, précisant, dans une lettre adressée au Ministre, qu'elles "étaient de nature politique mais qu'elles n'avaient pas pour objectif d'insulter Sa Majesté et ne méritaient donc pas d'être bloquées". ---------------------------- 05.04.07 - Youtube bloqué dans le cadre d'une large campagne de régulation du Web Reporters sans frontières considère la décision du gouvernement thaïlandais de bloquer le site d'échanges de vidéos Youtube, inaccessible dans le pays depuis le 4 avril 2007, comme "inappropriée" et s'inquiète de l'actuelle stratégie des autorités en matière d'Internet. L'organisation salue le refus de Google, propriétaire de Youtube, de supprimer les vidéos incriminées, mais s'interroge sur la politique du "deux poids, deux mesures" appliquée par cette entreprise, qui continue par ailleurs de censurer son moteur de recherche en Chine. "Le gouvernement thaïlandais prétend ne censurer que des sites pornographiques ou 'insultant' la monarchie, mais il bloque également des publications critiquant le coup d'Etat de septembre 2006 et d'autres liées aux mouvements indépendantistes du sud du pays. Nous nous interrogeons sur les fondements juridiques de cette campagne de censure, initiée par le gouvernement et appliquée avec soin par la police. Nous rappelons que la fermeture ou le filtrage d'une publication en ligne est une décision grave qui ne devrait pouvoir être prise qu'à l'issue d'une procédure judiciaire. Nous souhaitons enfin adresser un message aux dirigeants de Google. Nous soutenons leur refus de se censurer en Thaïlande, mais nous leur demandons d'harmoniser leur politique en la matière au niveau international. Est-il en effet logique de censurer des sites démocrates en Chine, parce que c'est un marché incontournable, et de s'opposer, en revanche, à la suppression de quelques vidéos se riant du roi de Thaïlande ? Nous reconnaissons aux responsables de Google, contrairement à certains de leurs concurrents américains, un souci de préserver la liberté d'expression. Il nous semble toutefois qu'il est temps d'afficher plus de courage et de montrer que leur motto, "don't be evil" (ne soyez pas mauvais), n'est pas dépendant des intérêts économiques de l'entreprise", a déclaré Reporters sans frontières. Youtube est bloqué en Thaïlande depuis le 4 avril 2007. Le ministre de l'Information et des Technologies, Sithichai Phokai-udom, a justifié cette mesure en indiquant que Google avait refusé de supprimer des vidéos insultant la monarchie. L'entreprise aurait rétorqué au ministre que des vidéos bien plus dures vis-à-vis de George Bush étaient disponibles sur leur site. Plusieurs sites favorables à l'ancien Premier ministre, Thaksin Shinawatra, sont également dans le collimateur des autorités, notamment http://hi-thaksin.net, actuellement inaccessible dans le pays. Par ailleurs, le site www.saturdayvoice.com, qui dénonçait le coup d'Etat de septembre 2006, vient d'être fermé. L'organisation locale Freedom Against Censorship in Thailand, FACT, note une augmentation de la censure sur Internet sous le nouveau gouvernement. Elle précise que le panel des sites interdits par le pouvoir dépasse le cadre de la lutte contre la pornographie et les "insultes" à la monarchie. De nombreux forums de discussion politiques ont en effet été fermés depuis septembre et les sites proches des mouvements indépendantistes du sud de la Thaïlande (PULO, BIPP, BRN) sont toujours filtrés dans le pays. Le gouvernement a récemment annoncé la création d'un Comité national de supervision des médias pour réguler les contenus diffusés par la radio, la presse, la télévision et Internet. Ce nouvel organisme doit regrouper des représentants du gouvernement et d'entreprises du secteur d'Internet, notamment Google et MSN (Microsoft). Google, comme ses concurrents américains Microsoft et Yahoo !, censure les résultats de recherche de son moteur en chinois depuis janvier 2006. Lisez notre revue de blog internationale et créez votre blog chez Reporters sans frontières !
Publié le
Updated on 20.01.2016