Wei Jingsheng libre de ses mouvements

Le 8 juin, le célèbre dissident chinois Wei Jingsheng a quitté le Japon à destination des Etats-Unis après avoir été autorisé, la veille, à entrer sur le territoire japonais. Il a été brièvement hospitalisé puis a pu rencontrer des proches à Tokyo. ----------- 06.06.2007 Reporters sans frontières indignée par l'attitude du gouvernement japonais vis-à-vis du dissident chinois Wei Jingsheng Depuis maintenant quatre jours, le célèbre dissident chinois Wei Jingsheng, ancien responsable d'une publication clandestine en Chine, est bloqué à l'aéroport de Narita à Tokyo. Les autorités l'empêchent de pénétrer sur le sol japonais, sans aucun motif, alors qu'il souffre notamment de diabète. "Après la Belgique qui a récemment refusé d'accueillir le Dalai Lama sur son sol, voici le Japon qui empêche un dissident chinois de participer à un rassemblement en mémoire du massacre de la place Tiananmen. Quel manque de courage de la part de ces gouvernements soumis aux pressions incessantes des autorités de Chine populaire. Nous demandons au gouvernement japonais, et notamment au ministre des Affaires étrangères, Taro Aso, de débloquer au plus vite la situation et de permettre à Wei Jingsheng de se déplacer librement au Japon. Nous apportons tout notre soutien à Wei Jingsheng", a déclaré Reporters sans frontières. Depuis le 2 juin 2007, Wei Jingsheng est retenu dans un hôtel près de l'aéroport de Tokyo. "Je suis illégalement retenu dans une chambre d'hôtel. La police m'empêche d'en sortir. Je suis surveillé par sept ou huit policiers postés à l'extérieur de ma chambre", a déclaré le dissident à l'Agence France-Presse. Détenteur d'une carte verte depuis 2000 et d'un titre de voyage accordé par les autorités américaines, Wei Jingsheng comptait être présent au Japon à l'occasion du 18e anniversaire du massacre de la place Tiananmen. Les autorités japonaises affirment qu'il disposait seulement d'un visa de transit qui ne lui permettait pas d'entrer sur le territoire nippon. Epuisé, Wei Jingsheng a été brièvement hospitalisé, le 5 juin. Depuis, il refuse de quitter le Japon, et envisage même de porter son cas devant les tribunaux. Agé de 57 ans, Wei Jingsheng a écrit en 1978 le texte "La cinquième modernisation", en référence à la démocratie, qui lui a valu vingt ans de prison.
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Updated on 20.01.2016