Violences contre la presse en marge des manifestations post-électorales

Reporters sans frontières appelle les autorités et les partis politiques mongols à assurer la sécurité des journalistes et à garantir la liberté des médias, après une série d'incidents qui ont émaillé les violentes manifestations consécutives aux élections législatives du 29 juin 2008. "Nous déplorons les violences commises par des manifestants qui ont blessé sérieusement trois reporters. Il est également très regrettable que le gouvernement ait choisi d'arrêter les programmes de toutes les télévisions de la capitale, sauf ceux de la chaîne gouvernementale. Le maintien de l'ordre ne doit pas passer par l'adoption de mesures de censure", a affirmé l'organisation. Dans la nuit du 1er juillet, plusieurs journalistes ont été blessés. B. Byamba-Ochir, photographe du journal mongol Unuudur, et H. Erdenebulgan, de la radiotélévison nationale, ont été grièvement blessés alors qu'ils couvraient des manifestions de partisans de l'opposition dans la capitale. Un journaliste japonais de la chaîne Fuji TV a été agressé. Ils ont été hospitalisés pour des blessures à la tête. Un photographe européen a affirmé à l'Agence France-Presse avoir également été frappé à la tête. Les locaux des journaux Hummuussiin Amidral, Humuus et Unuudriin Mongol ont été détruits par des incendies criminels dont les circonstances n'ont pas encore été éclaircies. Par ailleurs, le décret d'état d'urgence promulgué le 1er juillet par le chef de l'Etat a imposé la fin de la diffusion des chaînes, à l'exception de la chaîne gouvernementale. Eagle TV, une chaîne privée, continue à publier des informations sur son site Internet. Des milliers de personnes ont manifesté violemment après l'annonce de la victoire du parti au pouvoir. L'opposition dénonce des fraudes massives. Cinq personnes ont été tuées à Oulan Bator.
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Mise à jour le 20.01.2016