Vikas Mavhudzi est libre jusqu’à son procès pour “subversion d’un gouvernement constitutionnel”

Reporters sans frontières se réjouit de la libération sous caution de Vikas Mavhudzi, le 31 mars 2011, par la Haute cour de Bulawayo. L’internaute est cependant interdit de s’éloigner de plus de 40 km de la ville. La date de son procès n’est toujours pas fixée. Reporters sans frontières réitère sa demande aux autorités d’abandonner les charges retenues à l’encontre de Vikas Mavhudzi. --------------------------------------------- Un utilisateur de Facebook jeté en prison pour un message de soutien aux révolutions arabes
25.03.2011
Reporters sans frontières condamne l’arrestation, le 24 février 2011, de Vikas Mavhudzi, internaute de 39 ans, qui avait posté un message sur le mur Facebook de la page officielle du Premier ministre zimbabwéen, Morgan Tsvangirai. Il est accusé de “subversion envers un gouvernement constitutionnel” et restera en prison jusqu’à son procès, dont la date n’est toujours pas fixée. Dans ce message, Vikas Mavhudzi soulignait l’impact de la révolution égyptienne dans le monde, et exprimait sou soutien aux manifestations pacifiques : “Je suis bouleversé... Ce qui s’est passé en Égypte propage des ondes de choc vers les dictateurs du monde entier. Cette poursuite d’un but commun, sans armes, vaut d’être imitée”. L’internaute avait demandé sa libération sous caution, qui lui a été refusée pour des raisons de sécurité publique. Il a fait appel de cette décision auprès de la Haute Cour. Reporters sans frontières demande que Vikas Mavhudzi soit immédiatement relâché, et que les charges retenues contre lui soient abandonnées. A l’image de la Guinée équatoriale et du Soudan, les autorités du Zimbabwe sont visiblement troublées par l’ampleur des révolutions arabe et font preuve d’une vigilance extrême quant aux contenus circulant sur la Toile et dans le pays. Quarante-cinq membres de l’opposition, dont le coordinateur général de l’organisation internationale socialiste, Munyaradzi Gwisai, ont fait les frais de cette politique le 19 février, date de leur arrestation. Ils sont accusés de trahison pour avoir regardé, lors d’une réunion publique, des vidéos des manifestations égyptiennes. Ils ont été relâchés en attendant leur procès, mais ils risquent la peine de mort.
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Updated on 20.01.2016