Une quarantaine de journalistes ont été relâchés après trois heures de détention

La plupart des journalistes arrêtés le 1er février 2006 lors des manifestations organisées pour protester contre la prise du pouvoir absolu par le roi Gyanendra le 1er février 2005, ont été relâchés dans la soirée. A Katmandou, vingt-quatre d'entre eux ont pu quitter le poste de police de Singha Durbar après trois heures de détention. De même à Jhapa (Est) où 22 journalistes ont été libérés. Au moins 15 reporters n'ont toujours pas été relâchés. ------------------------------------------------------------ 02.02.2006 « Journée noire » pour la liberté de la presse : plus d'une cinquantaine de journalistes arrêtés Reporters sans frontières est scandalisée par la vague d'arrestations de journalistes survenues dans la journée du 1er février 2006. Plus d'une cinquantaine d'entre eux ont été interpellés alors qu'ils participaient aux manifestations organisées dans tout le pays pour protester contre la prise du pouvoir absolu par le roi Gyanendra, le 1er février 2005. « Cette nouvelle réaction violente des forces de sécurité confirme la haine du gouvernement royal à l'encontre des journalistes et de la liberté de la presse», a déclaré Reporters sans frontières. A Katmandou, au moins 31 journalistes ont été arrêtés par la police anti-émeutes alors qu'ils manifestaient dans les quartiers de New Road et Bhotahity. Parmi eux, de nombreux reporters et membres de la Fédération des journalistes népalais à l'origine de ces manifestations, dont son président, Bishnu Nishthuri, les vice-présidents Gangadhar Parajuli et Sanjaya Santoshi Rai, Balaram Baniya et Hemanta Kafle, respectivement secrétaire et trésorier de la FNJ, ainsi que les membres actifs Surya Thapa, Ramji Dahal, Binod Pahadi et l'ancien président Harihar Birahi, ont également été interpellés. Les journalistes se sont réunis à 16 heures dans le quartier de New Road où ils ont agité des drapeaux noirs et des bannières et entonné des slogans contre le régime autocratique répressif. Ils réclamaient la restauration de la liberté de la presse et de la démocratie dans le pays. Mahendra Pande, Kedar Koirala, Bindu Kanta Ghimire, Kishor Shrestha, Narendra Saud, Rupak Adhikari, Roshan Karki, Sarala Gautam, Bharat Raj Pokharel, Rojen Rai, Krishna Humagain, Tirtha Nyaupane, Yadav Devkota, Lavadev Dhungana, Nandarishi Nyaupane, Amar Raj Dhakal, Leelanath Ghimire, Ramesh KC, Dinesh Karki, Narayan Datta Kandel, Suman Malla et l'éditeur du journal Himal Media Kanak Mani Dixit ont également été interpellés. La plupart seraient détenus au poste de police de Singadurbar Ward et deux autres au poste de Janasewa. Une douzaine d'entre eux ont été blessés par des canons à eau lors d'échauffourées avec la police, dont Ramesh Bishta fortement atteint au genou. Pendant ce temps, vingt-quatre autres journalistes ont été inquiétés à Dhankuta dans la province de Jhapa (Est), dont Gopal Gadtaula, Mohan Kaji, Taramani Sapkota, Ramesh Samadarshi Rai, Leela Baral, Govinda Chandra Kshetri, Krishna Mishra, Raju Adhikari, Laxmi Upreti, Akraj Giri, Rajendra Gautam, Subrat Nyaupane, Umakanta Khanal, Shekhar Shedhain, Bishnu Rimal, Govinda Pokhrel, Narayan Khadka, Himal Birahi, Meen Prakash Upreti, Parbat Portel, Prem Aacharya et Saabendra Niraula. Dans d'autres villes du pays, notamment Kaski, Ilam, Khotang, Udaypur, Tapjejung Banke, des journalistes ont été arrêtés. Tous les détenus auraient été relâchés 4 heures après. Plus de 273 cas d'arrestation de journalistes ont été recensés depuis le 1er février 2005.
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Updated on 20.01.2016