Une journaliste comparaît dans une affaire d’espionnage

Reporters sans frontières dénonce l’acharnement judiciaire contre la journaliste de la radio SER, Pilar Velasco, accusée par le tribunal de grande instance de Madrid pour avoir révélé une affaire d’espionnage et refusé de dévoiler ses sources, le 20 avril 2012. “Nous soutenons Pilar Velasco dans son combat juridique. Il est inacceptable que dans un pays de l’Union européenne, un journaliste comparaisse au pénal pour avoir publié une vidéo sur Internet et avoir voulu protéger ses informateurs. Les responsabilités politiques du plaignant ne devraient pas influencer la justice. Nous demandons la fin de cet acharnement et appelons au respect de la liberté d’information”, a déclaré Reporters sans frontières. Le contentieux oppose Pilar Velasco au vice-président de la Communauté de Madrid, Ignacio Gonzalez, et s’inscrit dans le contexte plus général d’une affaire d’espionnage. Le 28 avril 2009, Pilar Velasco publie sur le site de radio SER une vidéo intitulée “Les espions ont suivi de très près Ignacio Gonzalez”, qui contient les images en caméra cachée d’une filature de l’homme politique lors d’un déplacement officiel en Colombie. Le film d’ environ une heure et demi suit l’intégralité de ses faits et gestes et rapporte différentes conversations tenues lors de ses rencontres avec des chefs d’entreprise. Ignacio Gonzalez avait porté plainte contre Pilar Velasco devant le Parquet de Madrid, alors que d’autres médias, comme le journal El Pais, avaient également publié des informations sur l’affaire. Trois ans après la publication de la vidéo, la journaliste comparaît au pénal pour avoir révélé une affaire d’espionnage politique et pour avoir refusé de dévoiler ses sources. La date de la prochaine audience n’a pas encore été communiquée. (Photo : cadenaser.com)
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Updated on 20.01.2016