Un photojournaliste remis en liberté

Reporters sans frontières est soulagée par l’annonce de la remise en liberté du photojournaliste Ahmed Al-Fardan, le 9 janvier 2014. Il était détenu de manière arbitraire dans des conditions affligeantes, selon les informations recueillies par l’organisation, depuis le 26 décembre dernier. Il fait néanmoins toujours l’objet de poursuites judiciaires pour “tentative de participation à un rassemblement illégal”. ----------------------------------------------------------------------------------------------- 2/01/2014 RSF exige la libération du photojournaliste bahreïni Ahmed Al-Fardan La police bahreïnie a arrêté le 26 décembre dernier le photojournaliste Ahmed Al-Fardan. Il est détenu depuis une semaine sans qu’aucune charge n’ait été retenue contre lui. Ce photographe de renom, qui travaille pour les agences de presse Nurphoto, Demotex et Sipa a remporté plusieurs prix internationaux. Ahmed a été interpellé par la police à son domicile à Abu Saiba (ouest de Manama) dans la nuit du 26 décembre vers 3 heures du matin. D’après les informations recueillies par Reporters sans frontières, il aurait été battu lors de sa détention. Jusqu’à présent il n’a pas pu recevoir de visites de son avocat, ni de sa famille mais a été autorisé à appeler celle-ci à deux reprises. Il était détenu au sein du département d’investigation criminelle avant d’être transféré à la prison de Dry Dock le 1er janvier. “Nous condamnons cette arrestation arbitraire et exigeons des autorités la libération immédiate et sans conditions d’Ahmed Al-Fardan. Nous demandons également aux autorités bahreinies de cesser d’avoir recours aux arrestations arbitraires pour tenter de museler les voix dissidentes. Le recours à ce type de pratiques constitue une grave menace pour la liberté de l’information et baffoue les engagements internationaux pris par le Bahreïn.” Le photojournaliste avait déjà été arrêté par les autorités bahreinies le 8 août dernier dans un café à l’ouest de Manama. Il a été frappé et menacé de mort pour le forcer à coopérer et à livrer les photos des manifestants. Ahmed Al-Fardan a été libéré quelques heures plus tard, mais souffrirait de plusieurs blessures. Il s’est également illustré par sa mobilisation pour obtenir la libération de son ami et confrère Ahmad Humaidan, arrêté le 29 décembre 2012. Celui-ci est officiellement poursuivi pour avoir attaqué le commissariat de police de Sitra le 8 avril 2012, alors qu’il n’était pas sur les lieux ce jour-là. Pour rappel, sept autres acteurs de l’information sont toujours incarcérés au Bahreïn à ce jour.
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Mise à jour le 20.01.2016