Un journaliste tabassé et arrêté par la police

Le 26 septembre 2012, le reporter du journal indépendant Kashmir Tribune, Azhar Qadri, a été passé à tabac par un officier de police avant d’être arrêté alors qu’il couvrait une manifestation à Srinagar dans l’Etat de Jammu-et-Cachemire (Nord). Reporters sans frontière s’inquiète vivement de la détérioration des conditions conditions de travail des journalistes dans le pays. “Nous condamnons les violences perpétrées à l’encontre des journalistes par la police indienne. Nous demandons aux autorités de prendre les mesures nécessaires afin que cette agression ne reste pas impunie”, a déclaré Reporters sans frontières. “Le ministre en chef du gouvernement du Jammu-et-Cachemire, Omar Abdullah, doit faire plus qu’envisager de se “pencher sur la question” tel qu’il l’a affirmé lors d’une conférence de presse”. Des mesures concrètes doivent être prises pour garantir la sécurité des journalistes s’indigne l’organisation. “J’étais en train de couvrir la manifestation étudiante lorsqu’un officier de police m’a saisi par derrière avant de me frapper, alors même que nous avions précisé aux policiers, qui étaient sur les lieux, que nous étions des professionnels des médias” a déclaré le reporter à l’organisation. Un autre journaliste, témoin de la scène, a aussi déclaré que l’agression n’avait aucun motif. “Je n’ai cessé de lui répéter que j’étais un professionnel des médias, mais cela semblait plus l’exaspérer qu’autre chose. Une quinzaine de policiers s’est jetée sur moi et m’a embarqué dans un véhicule de police, direction le commissariat de Shaheed Gunj où j’ai été détenu plus d’une heure”, confie Azhar Qadri. “J’ai été contraint de signer un document. Quand j'ai cherché à comprendre pourquoi je devais le signer, on m’a enjoint de le faire sans discuter, sous peine d’être accusé d’une prétendue infraction”, a-t-il déclaré. L’Inde figure au 131ème rang dans le classement de la liberté de la presse 2011-2012, établi par Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016