Un journaliste menacé par un préfet de région

David Ochami, journaliste au quotidien The Nation, basé à Garissa, est menacé par M. Mohamud Saleh, le préfet de la province du Nord-Est. Dans un article publié le 21 juin, le reporter avait cité ce dernier déclarant que les administrateurs passés avaient fermé les yeux sur l'insécurité dans cette région et en avaient tiré parti. "Si les propos cités dans le journal étaient erronés, vous aviez tous les droits de demander la publication d'un démenti", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé à M. Mohamud Saleh. Nous vous demandons de cesser toute persécution à l'encontre de ce journaliste, tout harcèlement à l'égard de ses collègues et de laisser ces professionnels de l'information exercer leur métier dans la province du Nord-Est en toute indépendance et en toute sécurité." Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, M Ochami a dû, après la parution de l'article, se réfugier à Nairobi de peur d'être arrêté. Dans le même temps, le préfet a tenté d'obtenir d'autres journalistes qu'ils contredisent la version du quotidien The Nation. En vain. Il a également demandé à l'agence de presse Kenya News Agency de ne plus coopérer avec M. Ochami. Il a finalement ordonné à ses officiers, ainsi qu'au maire de Garissa, de ne pas laisser travailler M. Ochami dans la région. Le journaliste et l'un de ses collègues, Adam Mohammed du journal The People, ont été placés sur liste noire. Reporters sans frontières rappelle que M. Mohamud Saleh a déjà harcelé des journalistes par le passé, notamment Adam Mohammed du People, Victore Obure du East African Standard et Milton Omondi de Kenya News Agency.
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Updated on 20.01.2016