Un journaliste enlevé par des rebelles maoïstes

Reporters sans frontières lance un appel aux dirigeants maoïstes pour la libération du journaliste radio kidnappé avec cinq autres personnes dans l'ouest du pays. Bahadur Rokka est le second reporter enlevé par les maoïstes depuis le début de l'année.

Alarmée par l'enlèvement du journaliste Dhana Bahadur Rokka Magar, présentateur pour la station Radio Nepal dans la région de Jaluke, Reporters sans frontières lance un appel aux dirigeants maoïstes en faveur de la libération immédiate du journaliste. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, Dhana Bahadur Rokka Magar, présentateur des bulletins d'information du programme Kham (émissions en langue Magar de la station publique Radio Nepal), a été kidnappé, le 1er août 2002, par des rebelles maoïstes sur la route allant de la région de Jaluke à la ville de Surket (ouest du pays). Rokka Magar voyageait dans un bus quand celui-ci a été stoppé par des rebelles. Ces derniers ont demandé au journaliste de descendre et l'ont obligé à les suivre. Au moins cinq autres personnes, dont un salarié de l'ONG britannique Gorkha Welfare Trust, ont également été kidnappés. Ses collègues sont depuis sans nouvelles du reporter. La Fédération nationale des journalistes a lancé un appel au mouvement maoïste pour sa libération. Déjà, en avril 2002, Demling Lama, correspondant du quotidien national Himalaya Times et de Radio Nepal dans le district de Sindhupalchok (nord-est de Katmandou), avait été enlevé par un groupe de maoïstes. Le journaliste avait réussi à fausser compagnie aux rebelles et gagner une zone sûre. Dans un rapport sur la situation de la liberté de la presse au Népal, publié en mars 2002, Reporters sans frontières a écrit : "Avec la proclamation de l'état d'urgence, la donne a changé et les maoïstes, qui ont exécuté depuis 1996 des dizaines de militants du Parti du congrès (au pouvoir) et plus récemment un militant des droits de l'homme, pourraient être tentés de se retourner contre les journalistes accusés de "collaborer avec le pouvoir", notamment les correspondants en province."
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Updated on 20.01.2016