Un journaliste d’Ech Chourouk violemment agressé par deux policiers à Djerba

Deux policiers ont agressé, le 11 juillet, Nabil Ben Ouezdou, journaliste d’Ech Chourouk et fondateur de journal en ligne Meninx News alors qu’il couvrait une manifestation contre la réouverture d’une décharge d’ordures à Djerba.

Reporters sans frontières condamne fermement la violente agression policière dont a été victime, le 11 juillet 2014, le journaliste d’ Ech Chourouk , Nabil Ben Ouezdou, lors de la couverture des protestations contre la réouverture de la décharge d’ordures de la ville de Guellala, à Djerba. “J’ai été agressé alors que je couvrais l'évènement”, a déclaré le journaliste à Reporters sans frontières. “J’étais près de la décharge quand deux policiers se sont approchés de moi et m’ont frappé à coups de matraques, causant des blessures graves au niveau de mon visage, de mes jambes et de mon dos. Cet acharnement est incompréhensible, d’autant que j’ai montré ma carte de presse aux officiers de police”, a-t-il ajouté. A la suite de son agression, Nabil Ben Ouezdou s’est vu délivrer un arrêt de travail de 35 jours. Ses avocats comptent déposer plainte afin d’obtenir la condamnation des auteurs de ces violences. En mai dernier, le photographe de Waqaii et Ech Chourouk, Jalel Ferjani, avait lui aussi été violemment agressé par un policier, au cours de la manifestation de soutien à Azyz Amami devant le ministère de l’Intérieur, à Tunis. Une enquête a été ouverte et suit actuellement son cours. La recrudescence des violences policières, ces derniers mois, laisse craindre que les excuses et mesures encourageantes annoncées le 19 mai 2014, par Monsieur Lotfi Ben Jeddou, ministre de l'Intérieur, pour protéger les journalistes, resteront lettre morte tant qu’elles ne trouveront pas de véritable écho sur le terrain. Reporters sans frontières appelle les autorités tunisiennes à garantir des enquêtes judiciaires impartiales et indépendantes, sans quoi le sentiment d’impunité des forces de l’ordre pourrait encore se renforcer. Pour rappel, la Tunisie figure à la 133ème place du Classement mondial de la liberté de la presse de 2014.
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Updated on 20.01.2016