Un journaliste de l'agence de presse BETA agressé par la police

Dans la soirée du 29 juillet 2008, Milos Djorelijevski, de l'agence de presse BETA, a été agressé par des policiers alors qu'il couvrait les manifestations de soutien à l'ancien leader serbe Radovan Karadzic organisées depuis plusieurs jours à Belgrade Alors qu'ils chargeaient les manifestants, les policiers s'en sont pris à un groupe de journalistes et de photographes. Comme ses collègues, Milos Djorelijevski s'est rapidement identifié, montrant sa carte de presse. Les officiers ont ignoré ses documents et l'ont frappé à plusieurs reprises au visage et au corps. Milos Djorelijevski s'est rendu au service des urgences d'un hôpital de Belgrade dont l'accès était contrôlé par une douzaine de policiers. Il s'est à nouveau plusieurs fois identifié comme journaliste. Malgré cela, Milos Djorelijevski s'est vu refuser l'accès des urgences. Un des officiers l'a violement pris à partie en lui donnant un coup de pied et en essayant de le frapper avec sa matraque. « L'agression de Milos Djorelijevski par la police serbe est proprement inacceptable. La presse nationale et internationale ne peut être l'objet de tels actes. Il est par ailleurs scandaleux que la police refuse l'accès aux urgences d'un hôpital à certains blessés, vraisemblablement en fonction de leur profession », a déclaré Reporters sans frontières. « Nous réitérons notre demande adressée le 25 juillet 2008 au ministre serbe de Intérieur afin qu'il rappelle aux services de police que les journalistes ne sont pas partie prenante des manifestations, et que leur rôle d'observateurs et de témoins doit absolument être garanti », a ajouté l'organisation.
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Mise à jour le 20.01.2016