Un journaliste assassiné devant sa maison à Mossoul

Reporters sans frontières condamne fermement l’assassinat, à Mossoul, le 17 février 2011, de Hilal Al-Ahmadi, journaliste à deux hebdomadaires locaux, L'Echo de Mossoul et Iraqiyoun. "Nous sommes particulièrement choqués et meurtris par la nouvelle de la mort de Hilal Al-Ahmadi. Les assassinats de journalistes en Irak ne diminuant pas, le cycle de la violence se nourrissant de la situation générale d'impunité. Sur les 232 cas de professionnels des médias qui ont été tués dans le pays depuis 2003, très peu ont donné lieu à des enquêtes approfondies et abouties. Nous réclamons qu'une investigation fasse le jour sur les raisons exactes de cet assassinat. Les coupables doivent être arrêtés et traduits en justice. L'impunité ne doit plus prévaloir en Irak", a affirmé Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Le 17 février, alors que Hilala Al-Ahmadi sortait de sa maison pour se rendre au travail, située dans le quartier Mithaq à l’est de Mossoul, des hommes en voiture, armés d'une mitraillette, ont ouvert le feu sur lui. Atteint par plusieurs balles, le journaliste est mort sur le coup. Les assassins ont pris la fuite. Selon une source policière, le corps du journaliste a été emmené au département de médecine légale, tandis que les lieux du crime ont été bouclés. Une enquête a été ouverte. Hilal Al-Ahmadi, âgé de 50 ans et père de quatre enfants, était auparavant directeur du département de la communication et des médias de la province de Ninawa avant d'être limogé il y a près de deux semaines. Ses collègues l'estimaient pour ses articles mettant en évidence le manque de services sociaux et la persistance de la corruption dans sa région.
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Updated on 20.01.2016