Un groupe de journalistes sud-coréens détenus dans la zone frontalière entre la Chine et la Corée du Nord

Reporters sans frontières s’inquiète de la détention d’un groupe de journalistes du quotidien sud-coréen JoongAng Ilbo par les autorités chinoises depuis le 20 septembre 2011 pour “présomption d’espionnage”. “Nous exigeons une explication sur cette détention abusive d’un groupe de journalistes dont le nombre n’est pas confirmé. L’absence de visas presse, difficiles à obtenir, a souvent servi de prétexte aux autorités chinoises pour empêcher les professionnels des médias de mener leur travail dans cette région frontalière sensible. Nous demandons aux autorités de les libérer dans les plus brefs délais”, a déclaré Reporters sans frontières. Le groupe du JoongAng Ilbo comprenait, d’après une information publiée par le journal Chosun Ilbo, quatre journalistes, le président d’un centre de recherche gouvernemental sur le transport basé à Séoul et un guide local. Ils ont été arrêtés par l’armée chinoise, le 20 septembre 2011, prétendument dans une zone militaire, près de la rivière Tumen, rivière frontalière entre la Chine et la Corée du Nord. Des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères sud-coréen ont confirmé à Associated Press, le 23 septembre 2011, que des journalistes de JoongAng Ilbo ont été arrêtés dans la zone frontalière et qu’ils étaient détenus dans un hôtel. Sans préciser le nombre de personnes détenues, ils ont déclaré que les journalistes voyageaient avec des visas touristes. Les autorités chinoises sont hostiles au travail de la presse étrangère dans la région frontalière avec la Corée du Nord. En 2003, un journaliste freelance de Corée du Sud, Seok Jae-hyun, a été incarcéré, puis libéré 14 mois plus tard, pour “trafic d’êtres humains”. Il avait filmé des réfugiés de la Corée du Nord qui essayaient de s’évader de la Chine.
Publié le
Mise à jour le 20.01.2016