Un correspondant du quotidien Prensa Libre assassiné par balles

Reporters sans frontières demande aux autorités de prêter une attention particulière aux menaces qu'aurait reçues Jorge Mérida Pérez, correspondant du quotidien national Prensa Libre à Coatepeque, avant son assassinat, le 10 mai 2008. Le journaliste a été tué par balles à son domicile.

Reporters sans frontières a appris avec consternation la mort de Jorge Mérida Pérez, correspondant du quotidien Prensa Libre, assassiné par balles à son domicile le 10 mai 2008, à Coatepeque (département de Quetzaltenango, Ouest). “Nous tenons d'abord à adresser nos condoléances aux proches de Jorge Mérida Pérez et à ses confrères. S'il est vrai que rien, jusqu'à présent, ne permet d'établir un lien direct entre les activités professionnelles de la victime et son assassinat, les récentes menaces dont le journaliste a été la cible, selon sa famille, méritent une attention particulière de la part des autorités. Nous demandons à la police de déployer tous les moyens pour établir l'identité du tueur et des éventuels commanditaires du crime”, a déclaré Reporters sans frontières. Le 10 mai 2008, Jorge Mérida Pérez rédigeait chez lui un article sur son ordinateur lorsqu'un inconnu à moto s'est arrêté devant la résidence et y a pénétré, profitant du fait que la porte était ouverte. L'assassin a alors tiré à quatre reprises en direction du journaliste. Atteint au visage, celui-ci est décédé sur le coup. Son fils Jorge Luis, 14 ans, qui se trouvait dans la pièce à côté, est sorti indemne de l'attaque. Selon les informations relayées par la presse guatémaltèque, la police privilégierait pour l'instant deux pistes sans rapport avec les activités professionnelles de Jorge Mérida Pérez : la piste passionnelle et une possible vengeance perpétrée par une bande armée locale. La famille de la victime a fait savoir que le journaliste avait été menacé récemment, bien que la provenance de ces menaces demeure incertaine. Jorge Mérida Pérez, 40 ans, ancien collaborateur du corps de pompiers et de la Croix-Rouge de Coatepeque, avait intégré le groupe de correspondants du quotidien national Prensa Libre en 2007. Il s'agit du deuxième journaliste assassiné depuis le début de l'année. Le 12 avril 2008, Rubén Bozarreyes Luna, animateur de Radio Gualán, avait été criblé de balles dans un établissement commercial de Gualán (département de Zacapa, Est) par un individu en état d'ébriété. Le mobile du crime n'a pas été déterminé mais la piste professionnelle semble peu probable. Par ailleurs, la mort d'Hugo Arce, du mensuel ¿Y Qué ?, retrouvé avec une balle dans le cœur dans une chambre d'hôtel à Guatemala, le 23 janvier 2008, continue de susciter les interrogations. La famille conteste la thèse officielle du suicide.
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Updated on 20.01.2016