​Trois journalistes pris en otage par l’ELN en Colombie: RSF appelle à leur libération immediate

ACTUALISATION DU 28 MAI 2016
Salud Hernández-Mora, Diego D’Pablos et Carlos Melo ont été libérés le vendredi 27 mai

Le gouvernement colombien a confirmé le 26 mai 2016 que les trois journalistes disparus en début de semaine dans la région du Catatumbo (nord-est) ont été pris en otage par l’Armée nationale de libération, deuxième groupe rebelle en importance du pays. RSF demande la libération immédiate des journalistes.



Deux jours après la disparition de la journaliste Salud Hernández-Mora, correspondante du quotidien espagnol El Mundo en Colombie, dans la région du Catatumbo, le reporter Diego D’Pablos et le cameraman Carlos Melo de la chaîne RCN ont eux aussi été porté disparus le 23 mai alors qu’ils enquêtaient sur le sort de leur consoeur. Les disparitions se sont produites dans une zone contrôlée par plusieurs groupes armés, non loin de la frontière vénézuélienne.


Après une importante opération de recherche tout au long de la semaine, le ministre de la Défense, Luis Carlos Villegas, a confirmé « avec certitude » le 26 mai 2016 que que « l'Armée de libération nationale (ELN) est responsable de la disparition des trois professionnels ». L’ELN est le deuxième groupe rebelle du pays (après les FARC) impliqué dans le conflit armé colombien.


« Reporters sans frontières demande la libération immédiate des trois journalistes pris en otage par l’Armée nationale de libération, a déclaré Emmanuel Colombié, responsable du bureau Amérique latine pour RSF. Il incombe aux autorités de tout mettre en œuvre pour protéger et faciliter la libération des professionnels. Les journalistes en exercice dans des zones de conflits sont souvent confrontés à une insécurité extrême. Leur protection est essentielle à l’exercice de leur travail, indispensable dans ces trous noirs de l’information.”


Le gouvernement et l'ELN ont annoncé fin mars le lancement de pourparlers de paix officiels après plus de deux ans de conversations préliminaires. Mais les enlèvements de civils par cette guérilla sont considérés comme le principal obstacle à l'ouverture de ces négociations, initialement attendues pour fin mai.


La Colombie occupe la 134ème place (sur 180) au Classement mondial de la liberté de la presse 2016 établi par RSF.

Publié le
Updated on 30.05.2016