Six journalistes frappés par des membres des forces de l'ordre

RSF proteste contre l'agression de journalistes par des membres des forces de l'ordre alors qu'il filmaient et photographiaient le site d'effondrement d'un immeuble.

Dans une lettre adressée au ministre de l'Intérieur, Elias el-Murr, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre l'agression, le 23 mars, de six journalistes sur le lieu d'une catastrophe. "Une enquête doit être ouverte pour faire toute la lumière sur ce dérapage qui intervient quelques jours avant le Sommet de la Ligue arabe à Beyrouth", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "A notre connaissance, ces journalistes ont été frappés alors qu'ils faisaient simplement leur travail", a-t-il ajouté. RSF a demandé au ministre de faire en sorte que les responsables soient identifiés et sanctionnés et de tout mettre en œuvre afin que les journalistes libanais puissent travailler en toute sécurité. Le 23 mars 2002, Wael Ladki, photographe du quotidien As Safir, Ali Lamaa, photographe d'Al Sharq, Mouhamed Assi, du quotidien An Nahar,  Samir et Saiid Baytamouni, de la télévision LBC, et Khalil Hassan du quotidien The Daily Star, ont été frappés par des membres des forces de l'ordre, vers midi, alors qu'ils se trouvaient sur les ruines d'un immeuble qui venait de s'effondrer dans le quartier de Marzraa (Beyrouth), faisant quatre victimes. D'après le témoignage de Wael Ladki, plusieurs gendarmes l'ont frappé au  visage alors qu'il photographiait, du haut d'un bulldozer, avec la permission d'un capitaine de la gendarmerie, le site de la catastrophe. Ali Lamaa a également  déclaré que des gendarmes l'avaient poussé "sauvagement" pour qu'il descende du bulldozer. Il a ajouté que le flash de l'appareil photo de son collègue Khalil Hassan avait été endommagé et que les pellicules avaient été confisquées par la force.
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Mise à jour le 20.01.2016