RSF et le Comité de soutien en France demandent l’abandon des charges dans l’affaire Anouzla

Le 23 décembre 2013 aura lieu l’audition du journaliste Ali Anouzla devant le juge d’instruction chargé des affaires de terrorisme près l’annexe de la Cour d’appel à Salé. Reporters sans frontières et le Comité de soutien en France demandent la clôture de l’instruction, l’abandon des charges qui pèsent à son encontre, ainsi que la levée du blocage des versions arabophone et francophone du site Lakome. “Toute poursuite engagée en vertu de l’application de la loi anti-terroriste, ou même du Code de la presse, démontrerait l’acharnement des autorités contre ce journaliste connu pour sa liberté de ton”, déclarent les deux organisations. Ali Anouzla, directeur de la version arabophone du site d’information Lakome, avait été arrêté le 17 septembre 2013 à Rabat pour avoir publié un lien vers un article du quotidien espagnol El Pais. Cet article renvoyait lui-même vers une vidéo attribuée au groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI). Libéré le 25 octobre après avoir passé plus de cinq semaines en “détention préventive”, Ali Anouzla reste cependant inculpé, entre autres, d’“assistance matérielle” et “apologie du terrorisme”, et encourt de dix à trente ans de réclusion criminelle. Par ailleurs, les versions arabophone et francophone du site Lakome sont toujours bloquées depuis le 17 octobre. Lire les communiqués de presse :
- à l’occasion de la visite du Roi Mohamed VI aux Etats-Unis le 22 novembre dernier
- à l’occasion de la visite du Secrétaire d’Etat américain John Kerry au Maroc prévue les 11 et 12 novembre dernier (avant qu’elle ne soit annulée)
- à l’occasion de la rencontre de Laurent Fabius avec son homologue marocain lors du forum d’affaires ministériel du « dialogue 5+5 » le 23 octobre dernier
- l’appel conjoint de plus de 60 organisations de défense des droits humains daté du 10 octobre dernier
Publié le
Mise à jour le 20.01.2016