RSF demande aux autorités kosovares de protéger le journaliste Leonard Kerquki, menacé de mort

Reporters sans frontières (RSF) dénonce les menaces de mort, insultes et accusations infondées proférées publiquement à l’encontre de Leonard Kerquki, rédacteur en chef d'une série de documentaires, dont le dernier portait sur les crimes de guerres perpétrés contre les minorités ethniques du Kosovo.

Au lendemain de la diffusion, le 23 octobre, sur Gazeta Express, d’un documentaire sur la guerre au Kosovo et les exactions perpétrées contre les minorités serbes et bosniaques, le rédacteur en chef Leonard Kerquki, a reçu de graves menaces.


Le journaliste, qui prête également sa voix au reportage, a été menacé de mort, insulté et accusé de trahison. Un photomontage du journaliste, le front criblé de balles sur un fond aux couleurs de la Serbie a même été publié sur la page Facebook de l’UCK, armée de libération du Kosovo. Ce groupe paramilitaire conçu comme l’un des acteurs principaux de la lutte pour l’indépendance du pays, était accusé dans le documentaire de crimes commis contre la population civile au nom du patriotisme.


« Nous condamnons avec force ce lynchage public contre le journaliste et demandons aux autorités de mettre en place rapidement des mesures de protection en faveur de Leonard Kerquki et de ses collègues et d’ouvrir une enquête afin d’identifier et de condamner les auteurs de ces menaces”, déclare Lucie Morillon, directrice des programmes de RSF.


Gazeta Express, média kosovar albanophone, a récemment lancé une nouvelle série de documentaires et reportages d’investigation portant sur l’histoire contemporaine de la République du Kosovo. Le second épisode présentait un film qui prenait le parti de présenter un aspect rarement abordé de la guerre du Kosovo (1998-200), les exactions perpétrées contre les minorités serbes et bosniaques.


Le Kosovo occupe la 90ème place au classement mondial 2016 de la liberté de la presse établi par RSF.

Publié le
Updated on 27.10.2016