RSF condamne les nouveaux attentats à la bombe contre la presse

Reporters sans frontières condamne avec la plus grande fermeté les attentats perpétrés contre les domiciles de plusieurs journalistes au cours de la journée du 10 janvier 2013. Des bombes artisanales, constituées à partir de bonbonnes de gaz, ont été projetées contre les bâtiments, n’occasionnant heureusement que des dégâts matériels. Reporters sans frontières dénonce également l’occupation illégale des locaux de la radio publique ERT3 par un groupe d’inconnus masqués, qui ont finalement quitté les lieux aussi subitement qu’ils y étaient entrés. « Nous sommes particulièrement inquiets de la montée constante, ces derniers mois, de la violence à l’encontre des médias et de leurs principaux acteurs. Ces attentats constituent le point culminant d’un climat de plus en plus dangereux pour tous les journalistes. Ces derniers deviennent peu à peu les boucs émissaires d’une situation de crise qu’ils ne font qu’analyser. Les problèmes sur lesquels nous avions attiré l’attention des autorités dans notre rapport de septembre 2011 n’ont fait qu’empirer. Outre les conséquences désastreuses occasionnées par l’écroulement de l’environnement économique et social des médias, les acteurs de l’information doivent désormais affronter l’ultra-violence des néo-nazis du parti Aube dorée et de plusieurs autres mouvances radicales », a déclaré l'organisation. « Reporters sans frontières demande aux autorités grecques l’ouverture rapide d’enquêtes visant à identifier les auteurs, mais surtout les commanditaires, de ces attentats. L’impunité qui accompagne trop souvent ces exactions ne peut qu’encourager leurs auteurs à perpétuer un mode d’action aussi stérile que dangereux. »
Publié le
Updated on 20.01.2016