Retour et reprise du travail pour quinze journalistes du district de Dailekh

Les quinze journalistes qui avaient quitté la semaine dernière le district de Dailekh suite aux menaces des autorités et des maoïstes, ont décidé, le 28 septembre, d'y retourner. Rassurés sur leur sécurité par les propos du représentant du gouvernement dans le district, Meghanath Pandey, qui avait organisé une conférence de presse à Nepalgunj où ils s'étaient réfugiés, les journalistes vont reprendre leurs activités dans le district. Reporters sans frontières attend des garanties à long terme de la part des autorités et va rester attentive à la situation des journalistes dans cette région. ___________________________________________________________________ 21.09.05 Harihar Singh Rathour libéré après 36 heures de détention Reporters sans frontières se félicite de la libération de Harihar Singh Rathour, célèbre journaliste du groupe de presse Kantipur et président local de la Fédération des journalistes népalais (FNJ). Harihar Singh Rathour a été relâché après l'intervention d'une délégation de la Fédération des journalistes népalais, dirigée par son secrétaire général Mahendra Bista, et composée notamment de Narayan Wagle et Pradek Pradhan, respectivement rédacteur en chef du Kantipur et du Kathmandu Post. _______________________________________________________________________________ 20.09.2005 Arrestation de Harihar Singh Rathour, du groupe de presse Kantipur, accusé de collaboration avec les maoïstes Reporters sans frontières est indignée par l'arrestation, dans la matinée du 18 septembre 2005, de Harihar Singh Rathour, célèbre journaliste du groupe de presse Kantipur, dans le district de Dailekh (Ouest) où la situation des journalistes est alarmante. Egalement président local de la Fédération des journalistes népalais (FNJ), le reporter est accusé de collaborer avec les maoïstes. Une quinzaine d'autres journalistes ont fui le district de Dailekh suite aux pressions des forces de sécurité et des maoïstes. L'organisation demande la libération immédiate de Harihar Singh Rathour et la fin du harcèlement par les autorités civiles et militaires des correspondants dans cette région. « Certaines régions du Népal sont de fait interdites aux journalistes indépendants. Encore une fois, c'est le droit des Népalais à être informés qui en est la première victime », a déploré Reporters sans frontières. La veille de son arrestation, Haribar Singh Rathour et quinze autres journalistes avaient écrit au président national de la FNJ pour lui indiquer qu'ils étaient contraints de quitter le district de Dailekh, par peur des représailles. Les journalistes invoquaient l'impossibilité d'exercer leurs fonctions dans la région. Le 18 septembre, près d'une douzaine de journalistes l'avaient déjà quittée. Avant son arrestation, Harihar Singh Rathour avait nié les accusations de collaboration avec les maoïstes portées à son encontre. Il avait précisé que son nom avait été inscrit par les rebelles dans le « top 10 » des journalistes hostiles. Selon plusieurs observateurs, l'armée royale népalaise (RNA) tente de la sorte de faire fuir tous les journalistes du district de Dailekh. Menacés d'arrestation par les forces de sécurité, les correspondants des médias nationaux sont les premiers visés. Pendant l'été, Harihar Singh Rathour avait été convoqué par un officier militaire après la publication d'un article par le Katmandu Post du 20 juillet, dans lequel il affirmait notamment que des soldats utilisaient des enfants des villages alentour comme espions.
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Updated on 20.01.2016