Reporters sans frontières remet une bourse aux familles de deux journalistes détenus

Le 18 février 2011, Baudelaire Mieu, correspondant de Reporters sans frontières en Côte d'Ivoire, a remis une bourse de 800 euros aux familles de Sanogo Aboubakar, dit Abou Sanogo, et Kangbé Yayoro Charles Lopez, dit Gnahoré Charly, journalistes de la chaîne Télévision Notre Patrie (TVNP, média pirate, proche de l’ex-rébellion des Forces nouvelles) écroués depuis le 28 janvier 2011 à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) sur instruction du procureur d’Abidjan-Plateau Cette bourse doit aider les familles des deux journalistes incarcérés à faire face aux besoins de première nécessité auxquels ils ne peuvent plus pourvoir. (Soir Info) (L'Intelligent d'Abidjan) _____________________________________ 31-01-2011- Deux journalistes de Télévision Notre Patrie détenus et présentés publiquement comme des "rebelles" Reporters sans frontières demande la libération immédiate de deux journalistes de la chaîne Télévision Notre Patrie (TVNP, média pirate, proche de l'ex-rébellion des Forces nouvelles) détenus, depuis le 28 janvier 2011, à la brigade de recherche de la gendarmerie, dans le quartier du Plateau, à Abidjan. Les deux hommes, Sanogo Aboubakar, dit Abou Sanogo et Kangbé Yayoro Charles Lopez, dit Gnahoré Charly, accusés d'être des "rebelles", souhaitaient effectuer une série de reportages à l'hôtel du Golf, où se trouve retranché Alassane Ouattara. L'organisation condamne l'accusation fallacieuse portée contre ces deux journalistes, travaillant certes pour un média proche d'Alassane Ouattara, mais qui venaient à Abidjan pour le compte de leur média et non en vue de commettre une quelconque activité criminelle. Reporters sans frontières dénonce également l'attitude de la Radio-Télévision Ivoirienne et de la presse écrite favorable à Laurent Gbagbo qui salissent l'image des deux journalistes, en les présentant depuis leur arrestation comme des rebelles venus à Abidjan pour participer à un assaut. Le 28 janvier 2011, Abou Sanogo et Gnahoré Charly, ont quitté Bouaké pour Abidjan aux environs de 15 heures à bord d'un avion de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci). A leur arrivée à la base aérienne d'Abidjan (BASA), les deux hommes ont été arrêtés par les Forces de défense et de sécurité (FDS). Deux mois après que la Côte d'Ivoire a plongé dans une grave crise politique, suite au second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010, la situation ne s'améliore guère pour les journalistes ivoiriens et étrangers. Les témoignages de reporters locaux font état de pressions de la part des deux camps. Tiburce Koffi, collaborateur du quotidien Le Nouveau Réveil, proche de Henri Konan Bédié, et Venance Konan, correspondant d'Afrique Magazine, ont fui la Côte d'Ivoire, se disant menacés de mort par des hommes proches de Laurent Gbagbo. De son côté, Silué Kanigui, présenté comme le correspondant à Korhogo (Nord) du quotidien Notre Voie, proche de Laurent Gbagbo, dit avoir été obligé de se rendre à Abidjan pour des raisons de sécurité. "Il n'est pas le seul dans ce cas-là. Tous les journalistes, au Nord, qui n'adhèrent pas aux positions du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) ont été contraints de fuir", a confié à Reporters sans frontières le rédacteur en chef de Notre Voie, César Etou, lequel figure sur la liste des personnalités sanctionnées par l'Union européenne.
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Updated on 20.01.2016