Reporters sans frontières demande une enquête approfondie sur l'agression de Sihem Bensedrine

Reporters sans frontières demande une enquête approfondie sur l'agression dont a été victime Sihem Bensedrine, journaliste et militante des droits de l'homme. " Ces pratiques d'intimidation sont inadmissibles. Et la réponse des autorités tunisiennes l'est tout autant, quand elles affirment avec aplomb qu'il n'y a pas de police politique en Tunisie ! Nous ne sommes pourtant pas le 1er avril ! Et si Sihem Bensedrine n'a pas encore porté plainte, c'est uniquement parce qu'un collectif d'avocats est en train de se constituer pour la déposer auprès du parquet", s'est exclamé Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Alors qu'elle sortait de chez elle pour se rendre dans un " publinet " (cybercafé), le 5 janvier en fin d'après-midi, Sihem Bensedrine a croisé trois hommes. Le plus jeune, qu'elle n'avait jamais vu, l'a fait tomber et l'a frappée en l'insultant. Les deux autres hommes, intervenant après la bataille, lui ont dit de " ne pas porter attention aux actes de ce jeune délinquant ". Souffrant d'ecchymoses, la journaliste a fait constater ses blessures auprès d'un médecin le lendemain et a demandé à son avocat de porter plainte. Sihem Bensedrine a été convoquée le 8 janvier par la gendarmerie pour une confrontation avec un simple d'esprit du quartier, qu'elle connaît depuis longtemps et à qui, selon son mari, " ils tentent de faire porter le chapeau". Pour la journaliste, " la police politique est derrière cette agression ".
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Updated on 20.01.2016