Reporters sans frontières demande à Michel Barnier d'évoquer la liberté de la presse lors de sa visite officielle

Dans une lettre adressée à Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères français, le 1er octobre 2004, Reporters sans frontières a rappelé la situation extrêmement grave de la liberté de la presse en Libye. L'organisation a demandé à M. Barnier d'intervenir à ce sujet auprès de ses interlocuteurs libyens, lors de sa visite officielle prévue à Tripoli, les 5 et 6 octobre 2004. " La liberté des médias demeure quasiment inexistante, malgré les efforts du régime libyen pour se doter d'une nouvelle image, plus valorisante en termes de respect des droits de l'homme, a déclaré l'organisation. Les médias écrits ou audiovisuels sont depuis des années inféodés au régime. Aucune critique du président libyen n'étant tolérée, l'ensemble des journalistes pratiquent l'autocensure. Les reporters étrangers qui se rendent dans le pays - lorsqu'ils parviennent à obtenir des visas délivrés au compte-gouttes - sont étroitement surveillés. ". Reporters sans frontières a notamment rappelé que le régime libyen détenait le triste record de la plus longue incarcération du monde pour un journaliste. En effet, Abdullah Ali al-Sanussi al-Darrat est incarcéré sans inculpation ni procès depuis 1973. Son lieu de détention et son état de santé demeurent inconnus. L'organisation a demandé à M. Barnier de bien vouloir s'enquérir auprès des autorités libyennes sur le sort du journaliste, emprisonné depuis plus de trente ans, et d'évoquer la sérieuse question de la liberté de la presse en Libye avec ses interlocuteurs.
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Updated on 20.01.2016