Reporters sans frontières craint pour la sécurité d'un journaliste tamoul

Reporters sans frontières est extrêmement inquiète pour la sécurité de Vediwel Thevaraj, rédacteur en chef adjoint du quotidien tamoul Veerakesari. Dans une lettre adressée au ministre de la Sécurité Intérieure, Ratnasiri Wickramanayake, l'organisation a demandé aux autorités de Colombo de prendre au sérieux les menaces qui pèsent sur le journaliste tamoul depuis l'assassinat de l'un de ses proches, Dharmeratnam Sivaram, le 29 avril 2005. « Il est urgent d'identifier et d'arrêter les auteurs de ces menaces avant qu'ils ne les mettent à exécution », a écrit l'organisation. Les deux jours qui ont suivi l'enlèvement de D. Sivaram, les 29 et 30 avril, des inconnus s'exprimant en cingalais et en tamoul ont appelé au domicile de V. Thevaraj. La plupart des appels ont été réceptionnés par la nièce du journaliste à qui les inconnus ont lancé que son oncle serait le prochain en liste. En apprenant la mort de Sivaram, V.Thevaraj, alors à Melbourne, a décidé d'écourter son séjour et de rentrer à Colombo. Le 1er mai, Il s'est rendu au domicile du défunt où le corps de ce dernier reposait encore. Pendant toute la durée de sa visite, de 15h30 à 21h30, V.Thevaraj a remarqué la présence suspecte d'une jeep de couleur grise garée devant le domicile de D. Sivaram, le même type de véhicule qui avait été utilisé pour enlever le journaliste. Plus tard dans la soirée, après avoir regagné son domicile, V. Thevaraj a été réveillé par des bruits dans la rue. Il a ouvert la porte pour voir d'où ces bruits provenaient et a alors reconnu la jeep grise de l'après-midi, garée cette fois à quelques mètres de sa maison. Le lendemain, le journaliste tamoul a reçu un nouvel appel anonyme à son bureau réitérant des menaces de mort. Du 5 au 21 mai, V. Thevaraj s'est rendu au Canada pour un voyage programmé de longue date. Depuis son retour à Colombo, il n'a reçu aucune nouvelle menace.