Remise en liberté du rédacteur en chef d'un quotidien du Sud-Soudan

Nhial Bol, rédacteur en chef du quotidien privé anglophone The Citizen, a été remis en liberté le 12 octobre 2008, après trois jours passés en détention au poste de police de Malakia à Juba.


Le journaliste serait accusé de « diffamation » et « propagation de fausses informations », mais aucune plainte contre lui n'a encore été déposée. La date de sa comparution devant un tribunal n'a pas non plus été fixée. « Nous attendons que l'affaire soit menée devant la Cour », a-t-il déclaré à Reporters sans frontières.

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13.10.2008 - Le rédacteur en chef d'un quotidien du Sud-Soudan arrêté à la veille du week-end


Reporters sans frontières demande la libération de Nhial Bol, rédacteur en chef du quotidien anglophone The Citizen, arrêté le 10 octobre 2008 par les autorités de Juba (capitale du Sud-Soudan), suite à la publication d'un article sur la corruption dans la région semi-autonome.


“Les autorités du Sud-Soudan utilisent un procédé illégal et mesquin en détenant un journaliste, une veille de week-end, sans qu'il ne lui soit possible de demander une libération sous caution. Si le gouvernement pense avoir été diffamé par un article publié dans le quotidien, rien ne l'empêche de respecter la loi et d'agir de façon équitable en entreprenant une action au civil”, a déclaré l'organisation.


Nhial Bol, rédacteur en chef de The Citizen, a été interpellé dans la matinée du 10 octobre 2008 et conduit au poste de police de Malakia, à Juba. Le journaliste serait accusé de “diffamation” et “propagation de fausses informations” par les autorités du Sud-Soudan, suite à la publication, dans l'édition du 7 octobre du quotidien, d'un article évoquant les hauts salaires versés au sein du ministère de la Justice.


Contacté le lendemain de son arrestation par Reporters sans frontières, le journaliste a déclaré que, s'agissant d'une affaire civile, le gouvernment aurait dû entreprendre une action à l'encontre de son journal par l'intermédiaire d'un tribunal, plutôt que de le jeter en prison. “Ils cherchent à couvrir leurs agissements”, a-t-il ajouté.

Publié le
Mise à jour le 31.05.2016