Raif Badawi : le mépris de la Cour suprême d’Arabie saoudite pour la dignité humaine

RSF dénonce la décision de la Cour suprême de maintenir la condamnation de Raif Badawi à 1000 coups de fouet pour “insulte à l’islam”. Une décision qui témoigne d’un mépris pour la dignité humaine et d’une indifférence envers l’indignation internationale.

La Cour suprême d’Arabie saoudite vient de confirmer, le 7 juin 2015, la condamnation du blogueur Raif Badawi à 1000 coups de fouets, 10 ans de prison et 10 ans d’interdiction de sortie du territoire une fois la peine purgée. Lauréat du prix Reporters sans frontières (RSF) 2014 dans la catégorie net-citoyen, le blogueur avait subi une première séance de flagellation en janvier 2015, avant un report des suivantes pour des raisons médicales. RSF est scandalisée par cette décision judiciaire irrévocable. « Les autorités saoudiennes font preuve d’un mépris pour la dignité humaine et d’une indifférence envers l’indignation et la mobilisation internationales autour du cas de Raif Badawi déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Nous demandons au nouveau roi, Salman Ben Abdel Aziz, de faire preuve de clémence à l’occasion du début de son règne et de prononcer au plus vite la grâce du blogueur ». Lors d’une conférence de presse à Paris, organisée le 29 mai par Reporters sans frontières et Amnesty International, l’épouse de Raif Badawi, Ensaf Haidar, avait exprimé son espoir que son mari soit gracié à l’approche du ramadan, parmi d’autres prisonniers d’opinions. L’Arabie saoudite figure à la 164ème place du Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF.
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Updated on 01.05.2016