Quatre ans après l’assassinat de Samir Kassir, "les investigations sont au point mort"

Voilà quatre ans que le journaliste franco-libanais Samir Kassir a été assassiné dans l’explosion de son véhicule piégé à Beyrouth. Reporters sans frontières exprime son impatience face à la lenteur des investigations, et exprime de nouveau son soutien plein et entier à la famille de l’éditorialiste et notamment à la veuve de ce dernier, Giselle Khoury.

Voilà quatre ans que le journaliste franco-libanais Samir Kassir a été assassiné dans l’explosion de son véhicule piégé à Beyrouth. Reporters sans frontières exprime son impatience face à la lenteur des investigations, et exprime de nouveau son soutien plein et entier à la famille de l’éditorialiste et notamment à la veuve de ce dernier, Giselle Khoury. « Quatre ans après l’assassinat de Samir Kassir, les progrès de l’enquête sont faibles. La situation politique complexe du Liban pèse sur l’enquête, mais nous encourageons vivement les autorités françaises et libanaises à faire la lumière sur ce crime. Les journalistes libanais ne pourront exercer leur métier en toute sécurité que lorsque les responsables de ce meurtre sortiront de l’impunité », a déclaré l’organisation. « Les investigations françaises sont au point mort, a déclaré à Reporters sans frontières Me William Bourdon, l’avocat de Giselle Khoury. Le juge d’instruction en charge de l’affaire va quitter ses fonctions prochainement, et, pour le moment, il n’y a aucun indice indiquant de nouveaux développements. » Le seul espoir pour un règlement du dossier se trouve au Tribunal spécial pour le Liban, créé en juin 2007 à la suite de la vague d’assassinats qui ébranla le pays et coûta notamment la vie au Premier ministre Rafic Hariri. « Je suis dans l’attente d’informations qui pourraient confirmer qu’au vu des investigations du Tribunal spécial, ce dernier pourrait décider d’étendre son instruction à l’assassinat de Samir Kassir, compte tenu des liens établis avec la vague d’assassinats dont il est en charge », a expliqué Me Bourdon. Samir Kassir, éditorialiste du quotidien An-Nahar, mais aussi historien et professeur à l’université Saint-Joseph, a été tué, le 2 juin 2005, dans l’explosion de son véhicule piégé, garé devant son domicile dans le quartier d’Achrafieh, dans l’est de Beyrouth.
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Updated on 20.01.2016