Procès en appel de Grigory Pasko

Le 25 juin 2002, la Chambre militaire de la Cour suprême à Moscou examinera l'appel du journaliste russe Grigory Pasko, condamné à quatre ans de prison et accusé d'espionnage pour avoir dénoncé des crimes écologiques. Le député Vert Noël Mamère et Reporters sans frontières demandent sa libération immédiate.

Le 25 juin 2002, la Chambre militaire de la Cour suprême à Moscou examinera l'appel du journaliste russe Grigory Pasko, condamné à quatre ans de prison et accusé d'espionnage pour avoir dénoncé des crimes écologiques. Le député Vert Noël Mamère et Reporters sans frontières demandent sa libération immédiate et vous invitent à assister à leur conférence de presse, le lundi 24 juin 2002 à 10 h 30 à l'Assemblée nationale, bureau n° 9 (entrée 10 minutes avant, avec une carte de presse, par le 33 quai d'Orsay, division de la presse). Des médias ont décidé de soutenir Grigory Pasko : Le Nouvel Observateur, Radio France Internationale (RFI), France Soir. En choisissant de parrainer le journaliste, ils se sont engagés à faire connaître son cas Le 25 décembre 2001, le journaliste russe Grigory Pasko a été condamné à quatre ans de prison ferme pour "haute trahison" et emprisonné à Vladivostok, alors qu'il avait déjà passé vingt mois en prison entre 1997 et 1999, pour avoir "recueilli des secrets d'Etat dans le but de les transmettre à des organisations étrangères". En 1997, lorsqu'il était correspondant pour le journal militaire Boevaya Vakhta à bord du pétrolier russe TNT 27, Grigory Pasko avait filmé des scènes de déversement de déchets radioactifs liquides en mer du Japon. Ces images diffusées par la télévision japonaise NHK avaient suscité de vives réactions au Japon. Il avait également écrit des articles sur la pollution entraînée par le quasi-abandon des sous-marins nucléaires de l'armée russe et l'implication du FSB dans un trafic de déchets nucléaires. Reporters sans frontières considère que les informations diffusées en 1997 par Grigory Pasko étaient de notoriété publique et ne pouvaient constituer des secrets d'Etat. La loi russe sur les médias stipule que "tout journaliste a le droit de chercher, demander, recevoir et diffuser de l'information" (article 47). Par ailleurs, aux termes des articles 41 et 42 de la Constitution russe, la rétention d'informations relatives à l'environnement ou à des catastrophes mettant en danger des vies humaines est passible de poursuites. En février 2002, la Chambre militaire de la Cour suprême de Russie a jugé "non valable" la base légale ayant permis la nouvelle condamnation de Grigory Pasko, mais le journaliste n'a toujours pas été libéré. Contact : Jean-Christophe Menet - 06 08 58 07 23
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Updated on 20.01.2016