Plusieurs journalistes convoqués par la police

Dans une lettre adressée au Président de la République, Mohammed Khatami, Reporters sans frontières (RSF) a protesté contre la convocation de plusieurs journalistes par la police de Téhéran. "Nous nous inquiétons de cette vague d'interrogatoires qui apparaissent comme des ingérences de la police dans la vie privée des journalistes", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "Nous vous demandons d'user de votre influence pour que cessent ces interrogatoires au caractère illégal", a-t-il ajouté. Selon les informations recueillies par RSF, plusieurs journalistes et avocats de journalistes emprisonnés ont été convoqués ces dernières semaines par la police de Téhéran. Selon le député réformateur Ali-Asghar Hadizadeh interrogé par l'AFP, ils ont été "interrogés sur leur passé, leurs convictions politiques et religieuses et ont même été soumis à un traitement insultant". Ces interrogatoires ont été menés par une section de la police téhéranaise, Adareh Amaken, habituellement chargée des délits à caractère "moral" et considérée comme proche des services de renseignements. La police ne s'est pas prononcée officiellement à ce sujet. Parmi les journalistes interrogés: Firouz Gouran, directeur du magazine suspendu Jameh-é-Salem, Noshabeh Amiri, rédactrice en chef de Gozarsh Film, Hoshang Assadi journaliste de Gozarsh Film et Ali Dehbashi, directeur du journal suspendu Kilk et directeur de Bokhara.
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Updated on 20.01.2016