Paris rejoint le réseau ICORN et devient ville refuge pour les écrivains persécutés

Paris rejoint le réseau ICORN et devient ville refuge pour les écrivains persécutés Le mercredi 12 janvier 2011, Bertrand Delanoë est venu apposer sa signature au bas d’un accord faisant de Paris la 32ème ville à rejoindre le réseau ICORN (International Cities of Refugee Network). Paris devient ainsi ville refuge pour les auteurs persécutés en raison de leurs activités. La cérémonie s’est déroulée dans les salons de l’Hôtel de Ville. En présence du maire, le président du conseil d’administration d’ICORN, Peter Ripken, s’est félicité de l’attachement de la ville de Paris à la défense des droits humains. Etaient présents Helge Lunde, directeur exécutif d’ICORN, Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, l’écrivain Amin Maalouf, André Larquié et Jean-Yves Langlais, président et directeur de la Cité Internationale des Arts, Carole Medrinal, directrice de Paris-Bibliothèques et Darline Cothière, directrice de la Maison des Journalistes. Reporters sans frontières se réjouit de la finalisation de cet accord et du choix du premier lauréat du dispositif d’accueil. En effet, la ville de Paris accueillera prochainement Mana Neyestani, journaliste et caricaturiste iranien soutenu par notre organisation depuis plusieurs années, actuellement en exil. Accueilli en France pour un ou deux ans, ce dernier pourra ainsi poursuivre ses activités hors de son pays. L’exode de professionnels des médias iraniens qui a suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009, est le plus important depuis la révolution de 1979. Dans l'impossibilité d'exercer leur métier, une centaine de leurs confrères se sont résolus à l’exil. Reporters sans frontières s’est massivement engagée, au lendemain du scrutin, dans une campagne de soutien aux journalistes iraniens contraints de fuir leur pays. Un an et demi plus tard, plus de cents journalistes et net-citoyens ont été arrêtés, accusés « d’espionnage » ou « d’agir envers la sécurité de l’Etat ». Les ministères français des Affaires étrangères et européennes, et de l’Immigration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire ayant répondu favorablement aux demandes de visas d’urgence adressées par notre organisation, plus de trente journalistes et net-citoyens iraniens soutenus par Reporters sans frontières sont arrivés en France pour y demander l’asile. Certains ont pu bénéficier d’un hébergement à la Maison des journalistes, structure bénéficiant du soutien de la municipalité de Paris permettant l’accueil d’une trentaine de journalistes par an. Notre organisation salue donc la décision de la ville de Paris et accueille avec enthousiasme la perspective de continuer sa collaboration avec ICORN, en vue, de permettre l’accueil de défenseurs de la liberté d’expression en France.
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Mise à jour le 25.01.2016