Nouvelle agression d'un journaliste sportif à Athènes

Reporters sans frontières dénonce l'agression dont a été victime Kostas Nikolakopoulos, des quotidiens Fos ton Sport, Adesmeftos Typos et de la radio Sport FM, le 7 mai 2005 à Athènes, alors qu'il venait de terminer l'enregistrement de son émission radiophonique. « Il est nécessaire d'identifier rapidement les auteurs de cette attaque et de les traduire en justice. Il ne faudrait pas laisser s'installer un climat d'impunité dans le milieu du sport qui serait nuisible à la liberté de la presse. Les journalistes sportifs doivent pouvoir s'exprimer sans être intimidés ou agressés par des supporters », a déclaré l'organisation. L'agression a été perpétrée vers 16 heures, le 7 mai, par quatre inconnus cagoulés et armés de barres de fer et de coups-de-poing américains. Ils ont roué de coups le journaliste sportif, devant sa femme et ses deux petites filles, alors qu'il rentrait chez lui. Les agresseurs ne sont partis qu'une fois Kostas Nikolakopoulos à terre. Sa femme l'a conduit à l'hôpital de Nikea, le plus proche du lieu de l'agression. Le journaliste est blessé à la tête, aux côtes et aux mains. « Cette attaque est à mettre sur le compte des voyous du football », a déclaré le journaliste, âgé de 41 ans, à la sortie de l'hôpital où il est resté 48 heures. « Depuis trois mois, je recevais des menaces voilées. Une semaine avant l'agression, des hommes téléphonaient chez moi et demandaient avec insistance mon adresse pour me remettre un paquet. Mais, après vérification, jamais aucun colis ne m'était adressé », a ajouté Kostas Nikolakopoulos auprès de Reporters sans frontières. Il est immobilisé pour deux semaines. D'après la police, les auteurs de cette attaque seraient des supporters de football grecs. Elle s'est procuré un enregistrement de l'émission radio afin de l'examiner. Kostas Nikolakopoulos couvrait les événements sportifs liés au club de football de l'Olympiakos et à ses supporters. Il s'agit de la deuxième agression violente d'un journaliste sportif à Athènes en quelques mois. Le 18 octobre 2004 au soir, Philippos Syrigos, directeur du service des sports du quotidien Eleftherotypia, connu pour ses révélations sur les milieux sportifs, s'était fait passer à tabac par des inconnus portant des casques de moto et armés de couteaux et de barres de fer. Il venait de quitter les locaux de la radio Sport FM dans le quartier de Kallithéa à Athènes.
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Updated on 20.01.2016