Munusamy Parameshwary libérée suite à une décision de justice

Reporters sans frontières se réjouit de la libération le 22 mars 2007de Munusamy Parameshawary, journaliste de l'hebdomadaire en cinghalais Mawbima. Elle avait été arrêtée le 26 novembre 2006 en vertu de la loi antiterroriste. La Cour suprême de Colombo avait affirmé dans un verdict du 21 mars que les preuves réunies à l'encontre de la journaliste étaient "insuffisantes". La justice avait ordonné sa libération. "Nous sommes soulagés par sa libération, mais il est déplorable que Munusamy Parameshawary ait pu être détenue sans preuves durant quatre mois. Cette décision de justice est l'occasion de rappeler au gouvernement sri lankais que Dushantha Basnayake, directeur financier du groupe Standard Newspapers Private Limited (SNPL), société éditrice de Mawbima, est également détenu en vertu de cette loi antiterroriste. Il doit être libéré au plus vite", a affirmé l'organisation. Agée de 23 ans, Munusamy Parameshawary avait été accusée d'être en contact avec un membre des LTTE en mission suicide dans la capitale. A la suite de son arrestation, plusieurs autres allégations avaient été fabriquées par la Division d'enquête antiterroriste. Ainsi, trois journaux cinghalais affirmaient en une que les aveux de la journaliste avaient permis à la Division antiterroriste de recouvrer 10 kilos d'explosifs et des mines. Il a été prouvé, depuis, que cette histoire avait été fabriquée de toutes pièces et donnée aux médias par des officiels. D'après le Free Media Movement (FMM), Munusamy Parameshawary "a été malheureusement victime d'une campagne de haine orchestrée par certains membres du gouvernement, certains médias et ultranationalistes qui véhiculent des accusations mensongères afin de façonner l'opinion publique". ------------ 14.03.2007 Le gouvernement gèle les avoirs de l'hebdomadaire Mawbima Reporters sans frontières condamne la décision du gouvernement de geler les comptes du groupe de presse qui édite l'hebdomadaire en cingalais Mawbima. Après l'arrestation de deux employés, cette nouvelle sanction a contraint la publication à cesser de paraître. Les 8 et 9 mars, les autorités ont gelé les comptes de la société CBE qui appartient à Tiran Alles, le propriétaire de Mawbima. Le 13 mars, les comptes de la société éditrice Standard Newspapers Private Ltd ont également été gelés. --------- 27.02.2007 Le responsable d'un hebdomadaire arrêté en vertu de la loi antiterroriste Reporters sans frontières dénonce le recours abusif à la loi de prévention du terrorisme par les forces de sécurité pour arrêter des professionnels de l'information. Dushantha Basnayake, directeur financier du groupe Standard Newspapers Private Limited (SNPL), société éditrice de l'hebdomadaire en cingalais Mawbima, a été interpellé, le 26 février 2007 à Colombo. "Les lois antiterroristes sont faites pour arrêter les terroristes. Pas les journalistes ou les opposants. L'arrestation de Dushantha Basnayake, proche d'un adversaire politique du président Mahinda Rajapakse, ressemble avant tout à une mesure de représailles. Les craintes des organisations de défense des droits de l'homme étaient malheureusement fondées : la loi antiterroriste est utilisée à tort et à travers pour faire taire des voix critiques. Nous attendons du gouvernement sri lankais qu'il libère Dushantha Basnayake au plus vite", s'est indignée l'organisation. Reporters sans frontières rappelle que Munusamy Parameshawary, jeune reporter de Mawbima, est également détenue en vertu de la loi antiterroriste depuis novembre 2006. Le 26 février 2007 vers 18 heures, des officiers de la Terrorist Investigation Division (TID) se sont rendus au bureau de Dushantha Basnayake. Après quatre heures d'interrogatoire, les officiers auraient reçu un appel d'un haut responsable du ministère de la Défense ordonnant l'arrestation de Dushantha Basnayake. Dushantha Basnayake, âgé de 40 ans et père de deux enfants, est cingalais. L'hebdomadaire Mawbima est réputé pour ses critiques du gouvernement, sa dénonciation des violations des droits de l'homme au Sri Lanka et de la corruption. C'est la seconde fois que le gouvernement s'en prend directement à cet hebdomadaire. Depuis novembre 2006, la journaliste et traductrice tamoule du journal, Munusamy Parameshawary, est détenue par la TID. Malgré des menaces et des visites répétées d'inspecteurs des impôts, la rédaction n'a pas changé de ligne éditoriale. Le 24 février 2007, le président Mahinda Rajapakse et son frère Gotabaya Rajapakse, ministre de la Défense, ont contraint des chaînes télévisées à diffuser une émission dans laquelle ils accusaient Mawbima, ainsi que son propriétaire Tiran Alles, d'être un porte-parole des Tigres tamouls. Le chef de l'Etat et son entourage ont également accusé les anciens ministres Sripathi Sooyaaracchi et Mangala Samaraweera, soutenus par Tiran Alles, de se servir du journal afin de comploter contre lui. Les deux anciens ministres ont été récemment renvoyés du gouvernement pour avoir notamment dénoncé ses violations des droits de l'homme.
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Mise à jour le 20.01.2016