Lucien-Claude Ngongo placé en liberté provisoire

Le 28 juillet, le tribunal de grande instance de Kinshasa a accepté la demande de mise en liberté provisoire de Lucien-Claude Ngongo, éditeur-délégué du journal Fair Play, contre le versement d'une caution de 4 000 francs congolais (environ 8,5 euros). L.C Ngongo, en prison depuis le 19 mai, poursuivi en diffamation par l'homme d'affaires William Damseaux, a été convoqué, le 2 août, devant le tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema. Une deuxième audience est prévu le 5 août. ----------------------------------------- 02.06.2004 Reporters sans frontières proteste contre l'emprisonnement de l'éditeur-délégué de Fair Play Le mercredi 19 mai 2004, Lucien-Claude Ngongo, éditeur-délégué du journal Fair Play, basé à Kinshasa, a été arrêté par des inspecteurs de la police judiciaire. Après avoir été séquestré pendant six jours dans le cachot du parquet de grande instance de Kinshasa Gombe, il a été transféré mardi 25 mai au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa. A ce jour aucune plainte n'a été déposée contre lui. "Le fait qu'un journaliste puisse croupir en prison pendant plus d'une semaine sans aucune justification est proprement scandaleux. Nous dénonçons vigoureusement les méthodes utilisées par les autorités congolaises dans cette affaire", a déclaré Reporters sans frontières. Différents interrogatoires subis par le journaliste portaient sur des articles considérés comme diffamatoires envers un homme d'affaires belge, William Damseaux. Lucien-Claude Ngongo a rédigé plusieurs écrits sur le conflit opposant William Damseaux à un homme d'affaires libanais, Berge Nanikian. L'éditeur de Fair Play a nettement pris parti dans cette affaire en signant un article intitulé "L'indigent William Damseaux n'est pas le genre d'investisseurs dont le pays a besoin", où il dénoncait ses méthodes maffieuses. Dans son édition du 27 mai 2004, Fair Play a publié un article en soutien à son éditeur titré "La justice s'interdit d'entendre parler de l'indigent William Damseaux, traîné au pénal devant le Tripaix de la Gombe". Le journal y affirme que William Damseaux a obtenu de manière douteuse, en octobre 1998, la qualité d'indigent. A l'appui du caractère saugrenu de cette décision de justice, Fair Play a reproduit une lettre du vice-ministre de la Justice, en date du 19 avril 2004, adressé à l'Inspecteur général des services judiciaires, critiquant le jugement rendu. Ce même jour, un autre journaliste de Fair Play, venu rendre visite à son éditeur, a également été arrêté et jeté en prison, sans motif.
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Mise à jour le 20.01.2016