Liste des « prédateurs » de la liberté de la presse : l'ETA en sursis

Reporters sans frontières a retiré l'ETA de sa liste des « prédateurs » de la liberté de la presse, rendue publique le 3 mai dernier. Avec cette décision, il ne s'agissait nullement de tirer un trait sur les exactions commises par cette organisation terroriste à l'encontre de nombreux journalistes et médias. Assassinats, menaces, chantages... L'ETA a été, sans contestation possible, un ennemi de la presse. En la retirant de notre liste, nous prenions simplement acte de l'accalmie de ces derniers mois et des engagements, pris par l'ETA, à renoncer à toute violence. Nous voulions, en quelque sorte, encourager les bonnes volontés. Peut-être sommes-nous allés trop vite, manquant de prudence, si l'on en croit les rédactions de beaucoup de nos confrères espagnols. Aussi, même si cette liste a de toute façon vocation à être mise à jour en permanence, nous avons décidé de rediscuter de cette question dans les prochains jours. En espérant que l'avenir donnera tort aux plus pessimistes. Fernando Castello, Président de Reporters sans frontières International Robert Ménard, Secrétaire général de Reporters sans frontières
Publié le
Updated on 20.01.2016