Lina Ibrahim libérée

Reporters sans frontières salue la libération de Lina Ibrahim, journaliste du quotidien pro-gouvernemental Tichrine. Sa libération a été annoncée, ce 17 novembre 2011, sur Facebook par un groupe de soutien qui exigeait sa remise en liberté depuis son enlèvement, le 25 octobre 2011, dans la banlieue de Harasta. L’information a été confirmée par d’autres sources qui indiquent que la journaliste a été détenue par les moukhabarat à Al-Khatib. L’organisation renouvelle sa demande auprès des autorités syriennes de libérer immédiatement tous les journalistes et blogueurs actuellement incarcérés, ainsi que toutes les personnes arrêtées depuis le début du mouvement de protestation, comme le stipule l’accord signé par Bashar Al-Assad avec la Ligue arabe. ---------------------------------------- 3 novembre 2011 - Les disparitions et arrestations arbitraires de journalistes et blogueurs se poursuivent au quotidien Reporters sans frontières exprime son inquiétude pour le sort des journalistes et blogueurs disparus ou enlevés depuis le début du mouvement de protestation contre le régime de Bachar Al-Assad. La liste ne cesse de s’allonger. Lina Ibrahim, du quotidien pro-gouvernemental Tichrine, a disparu depuis le 25 octobre 2011. Un de ses proches a déclaré que la journaliste avait quitté son domicile, situé dans la banlieue de la capitale (Harasta), le 25 octobre au matin, et n’y était plus retournée. Toutefois, les circonstances entourant la disparition de la journaliste restent floues, laissant penser à un enlèvement perpétré par les forces de sécurité. D’après les informations recueillies par l’organisation, elle aurait été placée dans un centre de détention. La journaliste travaillait pour Tichrine depuis 2005. Elle avait auparavant collaboré avec les quotidiens en langue anglaise Syria Today et Syria Times. Certaines sources affirment que la disparition de la journaliste serait liée à la publication d’un article critique, “Lettre au soleil”, sur sa page Facebook, désormais introuvable sur le net. L’organisation est également sans nouvelles du journaliste freelance Wael Youssef Abaza, également disparu le 25 octobre dernier. Le blogueur Jehad Jamal, connu sous le surnom de “Milan”, a été arrêté le 14 octobre 2011. Il a déjà été arrêté à deux reprises depuis le début du soulèvement populaire, sa dernière arrestation ayant eu lieu le 8 août 2011, et a duré près de deux mois. Selon une page de Facebook créée en soutien au journaliste, les derniers mots qu’il a écrits avant d’être arrêté auraient été: “Le peuple veut toujours la chute du régime”. Reporters sans frontières exhorte les autorités à mettre un terme aux arrestations et aux enlèvements, qui sont autant de disparitions forcées. Nous exigeons qu’elles soumettent de l’information fiable sur le sort de toutes les personnes arrêtées pour avoir fait usage de leur droit à la liberté d’expression et que, dans les plus brefs délais, elles soient toutes libérées. Sont toujours détenus (liste certainement non exhaustive) : Hossein Ghoureir, blogueur, disparu le 24 octobre 2011 (www.ghrer.net), qui souffre de problèmes de santé Qaïs Abatili, très actif sur Internet, arrêté le 25 septembre 2011. Nizar Al-Baba, militant sur la Toile, détenu depuis le 21 septembre 2011. Malak Al-Shanawany, blogueuse et militante, arrêtée le 22 septembre 2011 en pleine rue à Damas (troisième arrestation). Elle collabore à de nombreux sites Internet. Jehad Jamal, blogueur plus connu sous le pseudonyme de “Milan”, arrêté le 8 août 2011 puis le 14 octobre dernier. Nizar Adleh, journaliste collaborant pour de nombreux sites Internet, détenu depuis le 6 septembre 2011. Miraal Brourda, écrivain et poète qui collabore à de nombreux sites Internet. Ahmed Bilal, réalisateur pour la chaîne Falesteen, arrêté à Mo’adamieh dans la banlieue de Damas le 13 septembre 2011. Amer Matar, journaliste pour le quotidien Al-Hayat, arrêté le 4 septembre 2011 (seconde arrestation). Alwan Zouaiter, journaliste, a collaboré pour de nombreux quotidiens libanais. Il avait été arrêté par les services de renseignements dans la ville de Raqqa, lors de son retour de Libye. Suite à une condamnation initiale à 5 ans de prison, accusé d’avoir contacté l’opposition syrienne, sa peine a été allégée à 13 mois de prison ferme. Omar Abdel Salam. Amer Al-As’ad, étudiant en dernière année à la faculté des sciences de l’information, journaliste et collaborateur pour de nombreux quotidiens en langue arabe. Arrêté à deux reprises, les 3 juillet et 4 août 2011, on est sans nouvelles de lui depuis. Hanadi Zahlout, journaliste freelance, qui a écrit de nombreux articles pour des publications en ligne. Arrêtée le 25 juillet, elle avait été libérée quatre jours plus tard, avant d’être à nouveau arrêtée le 4 août 2011 (troisième arrestation, actuellement détenue à la prison d’Adra). Omar Al-As’ad, journaliste et collaborateur pour de nombreux quotidiens en langue arabe. étudiant en dernière année à la faculté des sciences de l’information. Arrêté à deux reprises, les 3 juillet et 4 août 2011, on est sans nouvelles de lui depuis. Rudy Othman et Asim Hamsho, blogueurs arrêtés au début du mois d’août Abd Qabani, net-citoyen arrêté le 8 août 2011. Ammar Sa’ib, net-citoyen arrêté le 1er août 2011 à Damas. Mohamed Tahan Jamal, membre de la Ligue des écrivains arabes et du Syndicat des journalistes, signataire de l’”Appel d’Alep pour la nation”, arrêté le 20 juillet 2011. Abd Al-Majid Tamer et Mahmoud Asem Al-Mohamed, journalistes indépendants travaillant pour des sites d’information kurdes, arrêtés par les forces de sécurité le 31 mai 2011. Manaf Al Zeitoun, arrêté le 25 mars 2011. L’organisation reste sans nouvelles de lui depuis. Sami Al-Halabi, aurait, selon certaines sources, été relâché depuis le 17 août 2011. Zouheir Al-Mihsan, collaborateur pour le quotidien Al-Kassioun, aurait été arrêté le 16 mars 2011 et remis en liberté le 6 octobre.
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Mise à jour le 20.01.2016