Libye

L'accès à certains sites de l'opposition en exil est bloqué et l'industrie du Net reste contrôlée de près par le pouvoir. Le principal fournisseur d'accès du pays, General Post and Telecommunications Company (GPTC), est dirigé par le frère de Mouammar Kadhafi. Cette société d'Etat détient la plus grande partie du Réseau. Internet n'est pas régulé par une loi spécifique, et toute personne peut être emprisonnée, voire condamnée à mort pour avoir "terni l'image du pays" ou simplement critiqué le Président. Le cyberdissident Abdel Razak Al Mansouri a été libéré le 2 mars 2006 après avoir passé plus d'un an en prison pour "détention illégale d'un pistolet". Ce chef d'accusation a permis de le punir pour des articles qu'il avait publiés sur le site Akhbar Libya (www.akhbar-libya.com) dans lesquels il abordait des sujets sociaux et dénonçait les atteintes aux droits de l'homme commises par les autorités libyennes. La Libye a fait partie des "ennemis d'Internet" jusqu'en 2006. En 2005, un journaliste en ligne, Daif Al Ghazal, avait été assassiné dans des circonstances jamais élucidées. Suite à une mission dans le pays en octobre 2006, Reporters sans frontières a pu constater que l'Internet libyen n'était plus censuré.
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Mise à jour le 20.01.2016