Libération du journaliste Fahem Boukadous après 189 jours de détention

Reporters sans frontières salue la libération de Fahem Boukadous, correspondant de la chaîne satellitaire tunisienne El Hiwar Ettounsi, le 19 janvier 2011. Le journaliste avait été condamné à quatre ans de prison ferme pour sa « participation » à des manifestations qui se sont déroulées dans le bassin minier de Gafsa en 2008. Le 6 juillet 2010, le tribunal d’appel de Gafsa (350 km au sud de Tunis) avait confirmé la peine – la première condamnation ayant été prononcée par contumace-, pour “constitution d’une association criminelle susceptible de porter atteinte aux personnes et à leurs biens”. Fahem Boukadous n’avait fait que transmettre des images des incidents du bassin minier à sa chaîne de télévision. L’organisation souligne combien la détention a eu des conséquences négatives sur l’état de santé du journaliste qui souffre d’asthme chronique. L’élargissement de Fahem Boukadous s’inscrit dans le cadre de la libération de tous les prisonniers d'opinion tunisiens annoncée par le Premier ministre du gouvernement provisoire Mohamed Al-Ghannouchi le 17 janvier. Dans ce contexte, Ammar Amroussia, correspondant du site d’informations Al-Badil, arrêté le 29 décembre 2010, est sorti de prison le 17 janvier dans la matinée. Reporters sans frontières prend également acte les déclarations d’intention du gouvernement provisoire en terme de libertés d’information et d’expression, en attendant qu’elles se concrétisent.
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Updated on 20.01.2016