Libération du journaliste Arman Babajanian

Reporters sans frontières salue la décision prise par une commission d’Etat le 4 août, de libérer Arman Babajanian, emprisonné depuis 2006 pour avoir manqué à ses obligations militaires et souffrant d’un cancer, afin qu’il puisse, dans les plus brefs délais, recevoir des soins dans un hôpital public. « La remise en liberté d’Arman Babajanian est un soulagement. Nous avions adressé une lettre au président arménien, Serge Sargsian, pour lui demander de gracier le journaliste, et cette décision indique que les autorités arméniennes ne sont pas sourdes aux appels de la société civile », a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse. « Toutefois, la tumeur au cerveau d’Arman Babajanian, rédacteur en chef et fondateur du quotidien Jamanak Erevan, avait été détectée un an auparavant et qu’il n’y aurait pas eu autant de complications si le journaliste avait été libéré à ce moment-là », a poursuivi Reporters sans frontières. Les autorités arméniennes avaient, jusqu’à la décision du 4 août, à plusieurs reprises, refusé de le libérer. A sa sortie de l’hôpital de la prison, Arman Babajanian a déclaré aux journalistes qui étaient présents que sa santé était "instable". ---------------------------------- 31.07.2008 Le journaliste Arman Babajanian en danger de mort Reporters sans frontières est indigné par l’obstination des autorités arméniennes qui ont décidé de maintenir Arman Babajanian (photo Armtown.com) en prison, alors même qu’il souffre d’une tumeur au cerveau. Le journaliste arménien, détenu depuis l’année 2006, connaît depuis longtemps des problèmes de santé. Mais son état s’est récemment gravement détérioré à un mois de sa libération. Il est en train de perdre la vue. La tumeur au cerveau, diagnostiquée par les médecins de l’hôpital de la prison, nécessite une hospitalisation de toute urgence. « Nous sommes extrêmement choqués par l’attitude des autorités arméniennes, sourdes aux appels des médecins et des défenseurs des droits de l’homme. Nous ne comprenons pas pourquoi, alors que sa peine touche à sa fin, on s’acharnerait à détenir en prison Arman Babajanian. Le journaliste se trouve dans un état grave et sa tumeur risque de le laisser handicapé à vie», a déclaré l’organisation. Dans une lettre, Reporters sans frontières a demandé au président de l’Arménie, M. Serge Sargsian, de gracier au plus vite Arman Babajanian, pour raisons médicales et humanitaires. L’organisation avait déjà exprimé son indignation devant le caractère disproportionné de la peine infligée à Arman Babajanian. Le journaliste a été arrêté le 26 juin 2006, pour s’être soustrait à ses obligations militaires, contrevenant à l’article 327 du code pénal arménien. Il a été condamné à 3 ans et demi de prison. Sa peine touche à son terme au début du mois de septembre et toutes les demandes de son avocat pour libérer le journaliste ont échoué. Avant son arrestation, Arman Babajian était le rédacteur en chef et fondateur du quotidien Jamanak Erevan, publié à Erevan et à Los Angeles, en Californie. Le journaliste avait émis des critiques à l’égard du gouvernement arménien qui l’avait définitivement pris en grippe après la publication d’un article datant du 13 juillet 2006 intitulé « La paix est la seule solution ». Il y évoquait le conflit du Haut-Karabakh, sujet sensible, qui oppose l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis 1994. Sous le slogan de « Liberté », l’opposition a organisé une manifestation à Erevan, le 29 juillet, pour demander la libération immédiate d’Arman Babajanian
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Updated on 20.01.2016

Europe - Asie centrale

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