Libération des deux journalistes de Tobacts TV

Lire en arabe / بالعربية Reporters sans frontières est soulagée d’apprendre la libération, ce 16 juillet 2012 des deux journalistes de la chaîne Tobacts TV arrêtés à Bani Walid le 7 juillet dernier. Transférés la veille à Jadu (Jebel Nefusa, ouest du pays), en hélicoptère, Abdul Qadir Fassouk, reporter, et Yousuf Badi, cameraman, sont arrivés en fin de journée à Misrata. Une conférence de presse doit se tenir à 21h à Misrata. “Si cette libération constitue un soulagement, il est important que les autorités libyennes prennent des mesures concrètes afin que ce genre d’incidents ne se reproduisent pas”, a déclaré Reporters sans frontières. “Les journalistes ne doivent pas être la cible d’attaques, ni être pris en otage ou servir de monnaie d’échange pour des intérêts crapuleux”, a rappelé l’organisation. Le transfert à Jadu des deux journalistes, puis leur libération ont été le fruit d’intenses négociations, impliquant le Conseil national de transition, mais également le Premier ministre et de nombreux sages des tribus, notamment après l’annonce d’un ultimatum lancé par les brigades de Misrata pour leur libération. Le 7 juillet dernier, les deux journalistes étaient venus couvrir les élections pour le Congrès général national à Mizdah. Ils ont été arrêtés près de Bani Walid, vers 20h, alors qu’ils rentraient sur Misrata. Quatre autre personnes de Misrata avaient été arrêtées par la suite. Elles sont toujours détenues. D’après les informations recueillies, les ‘ravisseurs’ des journalistes demandaient en contrepartie la libération de personnes originaires de Bani Walid, actuellement détenues à Misrata. ------ 09.07.2012 - Deux cameramen enlevés à Bani Walid Lire en arabe / بالعربية Reporters sans frontières condamne le kidnapping de deux cameramen libyens, le 7 juillet 2012, par des miliciens, dans la ville de Bani Walid (150 km au sud-est de Tripoli). Abdelqader Fosouk et Youssuf Badi s’étaient rendu dans ce qui était un des derniers bastions Kadhafistes à tomber lors de la guerre, pour couvrir les élections législatives qui se sont déroulées samedi dernier. Les deux journalistes travaillent pour Tobacts TV, la chaîne de la ville de Misrata (100 km au nord de Bani Walid). Une vidéo a été diffusée par la chaine AlWadiTV montrant les deux cameramen, apparemment en bonne santé, et expliquant qu’ils avaient été arrêtés pour être entrés illégalement à Bani Walid et avoir filmé des zones militaires sans autorisation. Mohammed Al-Swehili, le chef d’une des milices de Misrata, a déclaré à l’Associated Press qu’il donnait un ultimatum de quarante-huit heures pour la libération des deux journalistes, avant d’ajouter que, dans le cas contraire, des milices du pays tout entier attaqueraient Bani Walid. “Nous condamnons sans réserve l’enlèvement et le maintien en détention des deux cameramen libyens, qui, en plus d’être injustifiés et de constituer une grave atteinte à la liberté d’information, ne font qu’exacerber des tensions régionales déjà particulièrement fortes. Nous condamnons également tout recours à la force pour obtenir leur libération. Un assaut militaire sur la ville ne ferait que mettre en danger la vie d’Abdelqader Fosouk et de Youssuf Badi. Nous appelons toutes les parties à la retenue, ainsi qu’à la libération immédiate des deux cameramen”, a déclaré Reporters sans frontières. Les deux journalistes auraient été kidnappés vers cinq heures de l’après-midi, alors qu’il s’apprêtaient à quitter Bani Walid pour aller voter à Misrata avant la fermeture des bureaux de vote. Selon certaines informations obtenues par Reporters sans frontières, les ravisseurs auraient exigé la libération de certains prisonniers détenus à Misrata en échange de celle des deux journalistes.
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Mise à jour le 20.01.2016