Les six journalistes de la Gambia Press Union sortent de prison : un "profond soulagement"

Reporters sans frontières accueille avec un profond soulagement la remise en liberté, le 3 septembre 2009, des six journalistes de l'Union de la presse gambienne (Gambia Press Union – GPU), condamnés en août à deux ans de prison. Graciés par le président Yahya Jammeh, ils sont sortis des pénitenciers Mile Two et Mile Jeshwang où ils étaient détenus. "Cet heureux dénouement ne doit cependant pas faire oublier l'injustice qu'ont subie ces six journalistes réputés. Innocents, ils ont tous passé un mois en prison pour rien, loin de leurs proches, et pour certains, au péril de leur vie étant donné leur faible état de santé. Nous leur souhaitons désormais de retrouver sereinement leurs familles et leurs rédactions et espérons que, dans la foulée de cette grâce, le chef de l'Etat gambien desserrera enfin l'étau sur la presse de son pays", a déclaré l'organisation. Le 3 septembre, tard dans la soirée, les six journalistes de la GPU ont été libérés de prison après que la télévision gouvernementale GRTS avait annoncé qu'une grâce leur était accordée par le président Yahya Jammeh. Le chef de l'Etat a "pardonné" aux journalistes, a indiqué le bureau de la présidence. Selon les informations de Reporters sans frontières, il aurait justifié son geste par la période du ramadan. Plusieurs proches des six journalistes libérés ont confié à Reporters sans frontières, dans la matinée du 4 septembre, leur joie. "Hier soir, je n'arrivais pas à y croire", a déclaré l'un d'entre eux. "Le calvaire est terminé, nous avons été courageux et espérons désormais que l'acharnement va cesser", a confié un autre. Les six journalistes de la GPU avaient été incarcérés le 6 août dernier, après avoir été reconnus coupables par la Haute Cour de Banjul, de six chefs d'accusation, parmi lesquels figuraient la "diffamation" et la "publication séditieuse". Les autorités leur reprochaient d'avoir publié un communiqué appelant le président Yahya Jammeh à reconnaître la responsabilité de son gouvernement dans l’assassinat, en 2004, du journaliste Deyda Hydara. Lire le texte de la GPU . Les six journalistes libérés sont : - Sarata Jabbi-Dibba, vice-présidente de la GPU - Emil Touray, secrétaire général de la GPU - Pa Modou Fall, trésorier de la GPU - Pap Saine, directeur de publication du quotidien indépendant The Point et correspondant de l'agence de presse Reuters - Ebrima Sawaneh, rédacteur en chef de The Point - Sam Sarr, rédacteur en chef du journal d'opposition Foroyaa
Publié le
Updated on 20.01.2016