Les deux journalistes syndicalistes libérés après avoir payé une caution

Vincent Hata et Michel Shango, journalistes de la chaîne publique Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), ont été remis en liberté, le 11 août 2007, en vertu d'une décision du tribunal de grande instance de Kinshasa, après avoir payé une caution de 120 dollars chacun. Ils avaient été arrêtés le 26 juillet en raison de leurs activités syndicales et ont été déférés devant le parquet le 8 août. Un troisième journaliste de la RTNC, Eugène Risasi Ntambwe, avait été arrêté en même temps qu'eux et libéré le 31 juillet. ---------------------- 2.08.2007 - Libération de l'un des journalistes de la RTNC après cinq jours de détention Reporters sans frontières salue la libération, le 31 juillet 2007, d'Eugène Risasi Ntambwe, journaliste de la chaîne publique Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), détenu depuis cinq jours en raison de ses activités syndicales. Aucune charge n'a été retenue contre lui. Le journaliste a déclaré à l'organisation partenaire de Reporters sans frontières dans le pays, Journaliste en danger (JED), avoir été "déchaussé, menotté et avoir reçu trente coups de fouet" lors de sa détention dans un camp militaire. Il avait été transféré le 28 juillet dans les cachots de "Kin Mazière", quartier général de la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGS). Il a ajouté que Vincent Hata et Michel Shango, qui avaient été arrêtés avec lui, sont toujours détenus, "pour raison d'enquête". --------------------------- 30.07.2007 - Quatre journalistes syndicalistes transférés dans les cellules des renseignements généraux Reporters sans frontières proteste contre le maintien en détention de Vincent Hata, Michel Shango et Eugène Risasi Ntambwe, journalistes de la chaîne publique Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), arrêtés les 26 et 27 juillet 2007. Journaliste en danger (JED), l'association partenaire de Reporters sans frontières dans le pays, a annoncé qu'un quatrième journaliste de la chaîne, Makolo Tshilumbayi, avait été arrêté en même temps, lui aussi en raison de ses activités syndicales. D'après un officier de la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGS) rencontré par JED, les quatre syndicalistes sont accusés "d'injures publiques et outrages envers le chef de l'Etat, tentative de destabiliser la RTNC et pour avoir discrédité le gouvernement par le déclenchement d'une grève". Après avoir été détenus dans un camp militaire de la garde républicaine, Makolo Tshilumbayi, Vincent Hata, Michel Shango et Eugène Risasi Ntambwe ont été transférés, le 28 juillet, dans les cachots de "Kin Mazière", quartier général de la DRGS. --------------------------- 28.07.2007 - Trois journalistes arrêtés en raison de leurs activités syndicales Reporters sans frontières dénonce l'interpellation de Vincent Hata, Michel Shango et Eugène Risasi Ntambwe, journalistes de la chaîne publique Radiotélévision nationale congolaise (RTNC), arrêtés les 26 et 27 juillet 2007 par la garde républicaine, en raison de leurs activités syndicales. "Les arrestations abusives se multiplient dans le pays. La liberté syndicale est reconnue par la constitution congolaise, et elle constitue un élément essentiel du droit du travail et un corollaire de la liberté d'opinion. Les allégations de l'administrateur général quant aux intentions néfastes de Vincent Hata, Eugène Risasi Ntambwe et Michel Shango ne semblent avoir aucune base sérieuse. Les trois journalistes dont on peut craindre qu'ils soient maltraités, doivent être libérés au plus vite", a déclaré l'organisation. D'après l'organisation partenaire de Reporters sans frontières en République démocratique du Congo, Journaliste en danger (JED), Vincent Hata, Eugène Risasi Ntambwe et Michel Shango ont été arrêtés sur ordre d'Emmanuel Kipolongo, administrateur délégué général de la RTNC. Ils sont accusés d'avoir "préparé une réunion en vue de détruire les installations de la chaîne publique". Dans un entretien avec JED, le président national de la délégation syndicale de la RTNC a rejeté ces allégations et affirme que les journalistes souhaitaient simplement organiser une assemblée générale en vue de réclamer des droits supplémentaires pour les travailleurs de la chaîne. Une crise oppose le comité de gestion de la RTNC et la délégation syndicale depuis plusieurs mois. Dans la soirée du 27 juillet, les trois journalistes ont été transférés dans des cachots installés au sein même d'un camp de la garde républicaine.
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Updated on 20.01.2016