Les deux journalistes du Los Angeles Times libérés ce vendredi ?

Le 30 janvier, l'ELN a annoncé que les deux journalistes du Los Angeles Times séquestrés devraient être libérés et remis à une commission humanitaire ce vendredi 31 janvier. La commission, formée le 30 janvier, est composée de l'évêque d'Arauca, monseigneur Arcadio Bernal, du prêtre Darío Echeverry, du défenseur du peuple, Eduardo Cifuentes, et de l'ex-procureur Jaime Bernal Cuéllar. D'après un communiqué de l'ELN, "la libération des journalistes ne dépend que de la date d'arrivée de la commission dans la région". ____________________________________________ 30/01/2003 - Les deux journalistes du Los Angeles Times bientôt libérés ? Le 29 janvier, l'ELN a exigé la formation d'une commission humanitaire pour libérer la journaliste britannique Ruth Morris et le photographe américain Scott Dalton et pour pouvoir "donner notre version sur tout ce qui se passe dans la région". La guérilla a affirmé que les journalistes lui seraient remis sains et saufs. La veille, Antonio García, commandant militaire de l'ELN, avait déclaré que les deux journalistes seraient libérés dans un ou deux jours. Il avait précisé qu'il espérait "que les contacts établis aideront les journalistes à connaître notre version sur le conflit colombien". Néanmoins, dans un autre communiqué diffusé le même jour, l'ELN soulignait que "les conditions politiques et militaires pour libérer les journalistes n'étaient pas réunies". ______________________________________________ 24/01/03 - Deux journalistes du Los Angeles Times enlevés par la guérilla ELN Reporters sans frontières a manifesté sa préoccupation après l'enlèvement de deux journalistes en mission pour le Los Angeles Times, survenu le mardi 21 janvier dans la région d'Arauca (est du pays). " Nous considérons cet enlèvement comme une grave atteinte à la liberté de la presse. Nous déplorons les séquestrations de journalistes étrangers. Il est temps que les groupes armés cessent de considérer les journalistes, colombiens ou étrangers, comme des cibles et le contrôle de l'information comme un enjeu", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l'organisation. "En outre, dans le contexte actuel de recrudescence de la violence, il est fondamental que le gouvernement garantisse la sécurité des journalistes et, ainsi, la liberté pour la société colombienne d'être informée librement" a-t-il ajouté. La journaliste britannique Ruth Morris et le photographe américain Scott Dalton, disparus depuis le mardi 21 janvier, auraient été enlevés par la guérilla de l'Armée de libération nationale (ELN) à proximité du village de Tame, dans la zone de réhabilitation du département d'Arauca. Selon un communiqué attribué aux rebelles, diffusé jeudi 23 janvier par la radio clandestine La Voz de la libertad, les deux journalistes se trouveraient bien entre leurs mains. Un porte-parole du mouvement aurait expliqué que les deux journalistes avaient pénétré dans cette région en état de guerre, une des plus dangereuses de Colombie actuellement, sous contrôle de la guérilla, sans autorisation de sa part. Arrêtés à un barrage, les deux journalistes auraient été enlevés. Le communiqué préciserait que les journalistes n'auraient jamais négocié d'interview avec les chefs du mouvement local. Les guérilleros se seraient néanmoins engagés à garantir leur vie et leur sécurité et à les libérer "dès que les conditions politiques et militaires le permettraient". Le mercredi 22 janvier, dans un communiqué, Thomas Miller, chef du bureau du Los Angeles Times à Bogota, avait démenti l'enlèvement, annoncé la veille par la police. Le journaliste avait spécifié que ses deux confrères se trouvaient en mission pour le quotidien dans cette région pour couvrir le déploiement de soixante membres des forces spéciales américaines, censés entraîner l'armée colombienne. Lors de leur déplacement, les journalistes avaient été arrêtés par un barrage de l'ELN et en avaient profité pour tenter d'obtenir une interview des chefs de cette guérilla, ce qu'a confirmé le chauffeur du taxi ayant transporté les deux journalistes, qui a été libéré dès mercredi. Ce dernier a expliqué que les guérilleros auraient ajouté qu'ils libéreraient les journalistes dès qu'ils auraient mis au point un message adressé à la presse internationale. Ces informations ont été connues le jour où le porte-parole de la Société interaméricaine de presse (SIP) qualifiait la Colombie de "pays le plus dangereux du monde pour les journalistes avec 114 membres de cette profession assassinés depuis 1989". Cet enlèvement fait suite à la séquestration, le 18 janvier, à la frontière avec le Panama, dans le nord du pays, de trois journalistes nord-américains par des membres des Autodéfense unies de Colombie (AUC) lors d'affrontements entre ces derniers et la guérilla des FARC. Le dirigeant des AUC, Carlos Castaño, avait alors précisé qu'ils n'avaient pas été séquestrés mais protégés des affrontements et qu'ils seraient remis à un organisme humanitaire, ce qui a été fait jeudi 23, quand ils ont été remis à la Croix-Rouge internationale.
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Updated on 20.01.2016