L'éditeur de L'Alerte remis en liberté après 14 jours de détention

Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 25 juillet, de Jean-Marie Kanku, éditeur-directeur du journal L'Alerte. Selon Journaliste en danger (JED), Jean-Marie Kanku a quitté sa cellule du Centre pénitentiaire de Kinshasa, le 25 juillet dans la soirée, à la suite d'une ordonnance de mise en liberté provisoire, signée le jour même par l'Avocat général au Parquet de Kinshasa. L'Alerte a publié, le 25 juillet, un droit de réponse du ministre de la Solidarité et des Affaires humanitaires, Catherine Nzuzi wa Mbombo, dans lequel elle nie toute implication dans un détournement de fonds. Le ministre avait porté plainte contre Jean-Marie Kanku, suite à un article du 8 juillet, qui se basait sur un rapport de l'organisation Norwegian Human Rights Group. __________________________________________________ 15. 07. 05 Un ministre fait incarcérer un journaliste Reporters sans frontières proteste contre la détention depuis le 12 juillet, à Kinshasa, de Jean-Marie Kanku, éditeur du journal L'Alerte. « Il est inquiétant qu'un ministre ait le pouvoir de faire envoyer en prison un journaliste simplement parce qu'il le dérange , a ajouté l'organisation. La justice ne doit pas céder aux pressions politiques visant à museler ceux qui critiquent le pouvoir. » Selon Journaliste en danger (JED), Jean-Marie Kanku a passé la nuit du 11 juillet dans le cachot du Parquet de grande instance de Kinshasa / Kalamu où des inspecteurs judiciaires l'avaient attiré dans un guet-apens. Il a ensuite été transféré au cachot du Parquet de Gombe, où il demeure détenu en attente d'une comparution. Selon un inspecteur de la police judiciaire, Catherine Nzuzi wa Mbombo, ministre de la Solidarité et des Affaires humanitaires, a porté plainte contre le journaliste. Le litige concerne un article de L'Alerte du 8 juillet accusant le ministre Nzuzi wa Mbombo d'avoir détourné une partie des fonds alloués à l'aide économique du Sud-Kivu. Ces informations sont issues d'un rapport de l'organisation Norwegian Human Rights Group sur la corruption en République démocratique du Congo. Une instruction a été ouverte contre Jean-Marie Kanku qui a refusé de démentir les faits et de s'excuser.
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Updated on 20.01.2016