Le secret des sources encore mis à mal

"Encore une fois, la protection des sources est mise à mal en France. Il est temps que les autorités prennent des mesures pour que le secret des sources, véritable pilier de la liberté de la presse, soit réellement et pleinement garanti", a déclaré Reporters sans frontières. "Nous apportons notre soutien aux journalistes et à la direction du Point, et appelons les autorités judiciaires à prendre en compte leurs requêtes et leurs préoccupations", a ajouté l'organisation. La Société des rédacteurs du Point a déclaré, le 14 décembre 2004, que "dans le cadre d'une enquête de l'Inspection générale des services de la préfecture de police de Paris, une commission rogatoire exige de la direction du journal que lui soient communiqué un organigramme complet de la société", ainsi que les coordonnées détaillées de tous les employés. Une information judiciaire a été ouverte à Nanterre, en 2004, pour violation du secret de l'instruction après la publication, dans l'hebdomadaire, de transcriptions d'écoutes téléphoniques dans le cadre d'un trafic présumé de produits dopants au sein de l'équipe cycliste Cofidis. Reporters sans frontières, la Fédération française des agences de presse ainsi que des reporters ont formé, en septembre 2004, un groupe de travail dont l'objectif est de présenter des propositions concrètes et précises au ministère de la Justice pour que la protection du secret des sources, entre autres, soit définitivement garantie. Ce groupe réunit des journalistes, des réalisateurs, des producteurs, des diffuseurs, des syndicats, des juristes et des magistrats.
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Updated on 20.01.2016