Le reporter brésilien Andrei Netto libéré après huit jours de détention

Reporters sans frontières exprime son soulagement suite à la libération du journaliste brésilien Andrei Netto, envoyé spécial du journal O Estado de São Paulo en Libye, après huit jours de détention. "Nous partageons la joie et le soulagement de la famille et des amis d’Andrei Netto. La situation des journalistes en Libye reste cependant préoccupante. Les journalistes étrangers entrés sans autorisation sont traités par le régime de Khadhafi comme des complices d’Al-Qaïda", a déclaré l’organisation. Andrei Netto, correspondant du quotidien brésilien à Paris, avait été arrêté par des forces loyalistes du dirigeant Mouammar Khadafi à la frontière tuniso-libyenne, alors qu'il tentait de régulariser ses documents d'entrée en Libye. D’après les informations diffusées par son média après sa libération, le journaliste a été violenté au moment de son incarcération et a été maintenu à l’isolement au cours des huit jours de sa détention dans la ville de Sabratha, à 60 km de la capitale libyenne. --------------------- 10.03.2011 - Deux journalistes arrêtés et emprisonnés à l’ouest de Tripoli Reporters sans frontières condamne fermement l’arrestation de deux journalistes en Libye, le 6 mars 2011 : Ghaith Abdul-Ahad, qui travaille pour le quotidien britannique The Guardian, et Andrei Netto, reporter du quotidien brésilien O Estado de São Paulo. Reporters sans frontières exhorte les autorités libyennes à libérer immédiatement les deux journalistes. Les professionnels de l’information ne doivent en aucun cas faire les frais du conflit qui opposent les forces gouvernementales aux insurgés. D’après les informations recueillies par l’organisation, les deux journalistes se trouvaient, le 6 mars dernier, dans la région de Zawiya, dans l’ouest du pays (30 km à l’ouest de la capitale), couvrant les affrontements entre les forces de Kadhafi et les insurgés, lorsqu’ils ont été arrêtés par les forces gouvernementales. Ils sont actuellement détenus. Luciana Constantino, rédactrice en chef du journal en ligne Estadao (version en ligne du quotidien Estado de São Paulo), a confirmé à Reporters sans frontières l’arrestation de son reporter Andrei Netto, mais déclare ignorer son lieu actuel de détention. « Nous savons juste qu’il va bien physiquement et que l’ambassadeur du Brésil en Libye est sur place pour négocier sa libération », a-t-elle expliqué. The Guardian indique dans un communiqué de presse être en contact avec les autorités à Tripoli et à Londres afin d’avoir davantage d’informations sur le sort de son journaliste, et confirme que les deux reporters voyageaient ensemble. Ghaith Abdul Ahad, ressortissant irakien, travaille pour The Guardian depuis 2004. Il a notamment couvert les conflits en Somalie, au Soudan, en Irak et en Afghanistan. Il était entré en Libye via la Tunisie. Andrei Netto est quant à lui le correspondant à Paris d’Estado de Sau Paulo. En outre, l’organisation condamne avec force les violences physiques et intimidations subies par les trois journalistes de la BBC lors de leur arrestation pendant 21 heures, par les forces gouvernementales les 7 et 8 mars dernier. Firas Killani, Goktay Koraltan et Chris Cobb-Smith ont vécu un véritable calvaire (lire: http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-12695138).
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Mise à jour le 20.01.2016