Le rédacteur en chef de The Nation enfin libéré

Reporters sans frontières (RSF) est soulagée d'apprendre la libération de Bekhi Makhubu. Le rédacteur en chef de The Nation, abusivement condamné, doit désormais obtenir réparations. RSF accueille avec soulagement la nouvelle de la libération du rédacteur en chef de la revue politique The Nation Bekhi Makhubu et de l'avocat défenseur des droits de l'homme Thulani Maseko ce 30 juin 2015. La Cour Suprême a considéré favorablement leur demande d'appel et a jugé qu'ils avaient été "illicitement condamnés", qualifiant même le jugement d’”injustifiable". "Nous nous réjouissons de savoir que Bekhi Makhubu est sorti de prison et saluons la décision de la Cour Suprême, déclare Cléa Kahn-Sriber, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières. Ce journaliste n’a fait qu’exercer sa mission d’information et n'aurait jamais dû être condamné. Il doit désormais obtenir réparations pour cette année passée arbitrairement en prison. Nous espérons par ailleurs que le jugement de la Cour suprême aura valeur d'exemple pour protéger à l’avenir les journalistes du Swaziland de poursuites abusives.” "Je suis soulagé d'être sorti. J'espère qu'on retiendra la leçon (de ce procès) et qu'on comprendra mieux maintenant ce que signifie avoir une Constitution. Ce n'est pas juste une feuille de papier, c'est un document vivant. J'espère (que ce jugement) fera du Swaziland un meilleur endroit où vivre (...), a confié Bekhi Makhubu à RSF. A propos de son métier, le journaliste ajoute : "Je ne connais pas d'autres métiers. Je vais retourner au journal. Je n'espère pas que les choses seront sans chaos mais j'espère qu'elles n'atteindront pas ce type de sommets à nouveau. Ecrire et appeler le gouvernement à faire face à ses responsabilités fait parti d'un Etat de droit constitutionnel”. Les deux hommes avaient été condamnés en juillet 2014 à deux ans de détention à l'issue d'un procès émaillé d'abus de procédures et d'humiliations gratuites envers les deux prévenus. Il leur avait été reproché d'avoir critiqué l'administration judiciaire. Ils avaient été jugés par l'un des juges qu'ils critiquaient dans leurs articles. Photo: Bheki Makhubu leaving the prison, ©The Swazi Observer
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Mise à jour le 20.01.2016