Le rédacteur en chef de Ceylon Today forcé de démissionner pour des raisons encore imprécises

Reporters sans frontières s'interroge sur les raisons qui ont amené la direction du journal Ceylon Today à exiger la démission, le 13 juin 2012, de son rédacteur en chef, Lalith Allahakkoon. En l'absence d'une lettre de licenciement, le journaliste s'est rendu à son bureau, le 16 juin, pour constater que son accès à son ordinateur avait été bloqué. "Le licenciement de Lalith Allahakkoon par Ceylon Today nous inquiète. S'il s'agit simplement d'une mesure de restructuration interne, comme peuvent le vivre beaucoup de médias, nous n'aurions pas à intervenir, mais nous craignons qu'il s'agisse plutôt d'une entrave à l'information et d'une censure aux motifs politiques", a déclaré Reporters sans frontières. Le 22 juin 2012, Reporters sans frontières a fait parvenir une lettre à la direction de Ceylon Today, s'enquérant des motivations du licenciement du journaliste, et demandant que tout soit mis en œuvre afin de trouver une issue favorable à la crise qui agite actuellement la rédaction du journal. Le 13 juin, Lalith Allahakkoon s'est vu convoquer par son directeur, Dushyantha Basnayake, qui lui a demandé de démissionner. Dans une lettre adressée au président de Ceylon Newspapers (groupe auquel appartient Ceylon Today), Tiran Alles, et envoyée à diverses rédactions à Colombo, le 14 juin 2012, quatre journalistes et collègues du rédacteur en chef, Wilson Gnanadass et Dharisha Bastians, rédacteurs adjoints, et deux journalistes, Rasika Jayakody et Dinidu De Alwis, se sont dits inquiets "de l'émergence des persécutions visant notre rédacteur en chef Lalith Allahakkoon, et nos journalistes, basées sur des suppositions erronées de nos affiliations idéologiques et de nos allégeances politiques; il est fortement inquiétant de constater que ces persécutions et ces allégations émanent des plus hauts échelons de la direction, à savoir vous-même".
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Updated on 20.01.2016