Le journaliste Zouhir Latif expulsé par les autorités soudanaises

Reporters sans frontières condamne l'expulsion par les autorités soudanaises, dans la soirée du 1er mars 2009, du journaliste Zouhir Latif. De nationalité tunisienne mais ayant le statut de réfugié politique en Grande-Bretagne, ce dernier a été expulsé vers Londres. Journaliste indépendant collaborant notamment au service arabe de France 24 ainsi qu'au quotidien généraliste panarabe Al-Hayat, Zouhir Latif a été arrêté à son domicile, le 27 février, par les services de renseignements, puis détenu pendant 48 heures avant d'être contraint de quitter le territoire. ----- 28.02.2009 - Reporters sans frontières inquiète pour le journaliste Zouhir Latif arrêté à Khartoum Reporters sans frontières exprime sa vive inquiétude après l'arrestation, le 27 février à Khartoum, du journaliste britannique d'origine tunisienne, Zouhir Latif. Trente heures après les faits, son lieu de détention reste inconnu. "Nous demandons aux autorités soudanaises de fournir des explications urgentes à cette arrestation, qui survient moins d'un mois seulement après l'expulsion de la journaliste canado-égyptienne Heba Aly. Le gouvernement de Khartoum doit annoncer publiquement où Zouhir Latif se trouve et ce qui lui est reproché", a déclaré l'organisation. Le 27 février, vers midi, le journaliste indépendant Zouhir Latif, qui collabore notamment au service arabe de France 24 ainsi qu'au quotidien généraliste panarabe Al-Hayat, a été arrêté à son domicile de Khartoum, par les services de renseignements. Ces derniers ont saisi le disque dur de son ordinateur, son matériel vidéo et ses cassettes. Le journaliste venait de passer 21 jours au Darfour, alors que les "travel permits" accordés par les autorités aux journalistes souhaitant se rendre dans cette région de l'ouest du pays n'excèdent souvent pas deux semaines. Selon plusieurs sources locales, son arrestation pourrait être liée à ce séjour ainsi qu'au fait qu'il travaillait également pour le Programme alimentaire mondial, une agence des Nations unies. Le 2 février dernier, la journaliste canado-égyptienne Heba Aly, travaillant au Soudan pour plusieurs médias internationaux, notamment l'agence Bloomberg News et l'IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, avait été contrainte par les autorités à quitter le territoire. Son expulsion pourrait être liée à un de ses déplacements au Darfour et à ses enquêtes sur l'armement. Lire son témoignage.
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Mise à jour le 20.01.2016